Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc

dimanche 3 septembre 2017

"D'hor bugale ..."




"Les gens", "le peuple", "la population brestoise", "les Brestois", "celui qui" ... Ces termes sont trop généraux, ou trop restrictifs, pour désigner les passants qui côtoient ce monument aux morts, émus, respectueux, ou indifférents.
Derrière la rangée d'arbres, un grand espace marque le centre de la ville : Avant la guerre "les Glacis"; puis "Place du Général de Gaulle", et enfin "Place de la Liberté". Un point de ralliement, un repère, pour beaucoup d'habitants. Mais aussi, en 2017, un repaire, de plus en plus fréquemment, pour les dealers de toutes espèces, et même pour les bagarres rangées ...
J'ai rarement entendu parler breton, à Brest. Seule une vieille dame (Mme Kersauzon, oui comme le marin), qui nous gardait parfois chez elle, nous chantait des comptines et des ritournelles, dans cette langue qui n'était pas ma langue maternelle. Elle n'a pas tenté de me l'apprendre, par contre je sais faire du tricotin grâce à elle !
Je demandai un jour à mon père ce que signifiaient ces mots : "D'hor bugale maro evit ar vro".
- "Regarde, c'est écrit de l'autre côté : "A nos enfants morts pour la nation."
J'insistai : -"Mais notre pays, alors, c'est la France, ou la Bretagne ?
- "La France, bien sûr !"
Trop compliqué, pour moi.


8 commentaires:

Josette a dit…

Il n'y a plus de monuments commémoratif sanctuarisés ? ce n'est pas bon signe pour l'avenir.

Tizef a dit…

Que veux-tu dire par 'sanctuarisés' ?

Anonyme a dit…

Brest est une commune qui a particulièrement souffert, mais elle a su se relever et se reconstruire
Amicalement
Claude

Tmor a dit…

L'identité quand cela dépasse le factuel et le pragmatique, en effet, ça devient compliqué.
Comme disait Prévert "Je suis comme je suis, je suis faite pour plaire".

Jeff a dit…

Un grand merci pour ces documents sur notre bonne ville de Brest de notre enfance et pour "l'Abri de la Tempête", premier abri de nos jeunes années!Bisous. JEFF

Tizef a dit…

Merci, Jeff. Qu'il est bon, en effet de retrouver ces années de notre enfance, au travers de ces documents ... Notre présent, et notre futur, vivent grâce à la connaissance de notre passé. J'en ai encore, des docus, alors ... à suivre !

almanito a dit…

Triste constat, en dehors de quelques personnes comme toi, qui respecte encore "ces morts pour la France"? Et encore plus triste le cadeau posthume qu'on leur laisse, ces dealers mortifères.
L'identité, est ce bien important? Je dis que je suis de partout et de nulle part, seul le hasard décide où l'on nait. Ce qui n'a rien à voir avec la détermination des peuples à s'autogérer, si tu vois ce que je veux dire;)

Tizef a dit…

Pour Almanito : Je suis de cette génération des "baby-boomers" qui a entendu sans arrêt parler de la guerre par père, mère, grand-père, oncles, ... Et j'ai été tout de même (surtout pendant l'adolescence) farouchement contre les monuments aux morts, sua les monuments pacifistes. Je suis membre du Mouvement de la Paix, ce qui ne m'empêche pas, au contraire, de respecter et honorer nos anciens qui ont combattu l'inacceptable.
L'"identité", ce mot m'est assez désagréable, car très ambigu. Si c'est la connaissance du patrimoine, de la culture, oui bien sûr. mais si c'est la glorification d'un peuple, d'une nation, qui peut atteindre le nationalisme - avec tout ce qu'il peut y avoir derrière ce mot, alors non évidemment.
Je déteste tous les drapeaux (sauf peut-être le drapeau espérantiste). "Sennacia", en espéranto, signifie "sans nation", mais pas "apatride". Internationaliste.
"Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part" (Georges Brassens). Et si j'évoque souvent la ville de Brest, c'est (ce n'est que ?) pour exprimer des ressentis personnels, pour faire vivre mon enfance (que j'aurais certainement pu connaître ailleurs).