Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc

samedi 28 octobre 2017

vendredi 27 octobre 2017

Changement

J'étais, depuis quelques jours, embarrassé par des problèmes de fonctionnement de mon blog de chez Blogger, bugs que m'ont signalés des lecteurs. Merci à eux ! Ne parvenant pas à me dépatouiller, je déteste rester bête devant une machine. Je suis tout le contraire d'un geek; et de plus je suis vexatile, fier et tête de cochon.
J'ai donc pris les affaires en main, et voilà : 
J'ai créé hier (après avoir reçu des conseils d'A......O, pour ne pas la nommer !) mon nouveau blog, chez Eklablog : 
http://ecrimagineur.eklablog.fr/
Ce blog n'est pas accessible pour l'instant car il est en cours d'enregistrement. Donc patience, patience ...😎

ça y est, ça fonctionne ! 
Les voies de l'informatique sont impénétrables ...

Je poste un texte, à la suite de ce message, pour me rendre compte de ce que cela donne, et pour travailler sur la présentation.
Alors (et c'est ici que cela se corse) je vous invite, suggère, de me faire des retours avec vos idées, vos propositions, etc.
A ma connaissance, c'est rare que la création d'un blog se passe de cette façon : Nous verrons bien le résultat et les différences, partant de ce squelette ... Vous pouvez m'écrire dans la rubrique "contact", si vous le sentez.
Je vais dès à présent poster uniquement ici, mais je laisse Ecrimages en vie ...

vendredi 20 octobre 2017

La distribution des prix

La distribution des prix.

Celle qui a rougi s'avance à petits pas.
Celui qui l'a nommée la regarde d'un air tendre.
Celle qui n'a pas eu les honneurs du podium trépigne et enrage.
Celui qui semble être son père est anéanti de honte.
Celle qui triomphe aujourd'hui embrasse le père et la fille écarlate, et ils s'en vont.

Un triomphe aujourd'hui, oui mais c'est son quotidien. Sa petite tête dodeline lentement lorsqu'elle remarque, avec délice, que tous la regardent. Sa bouille ronde rappelle qu'elle est encore une petite fille, qui arbore une jolie chevelure blonde de reine, dont les nattes sont le diadème. Ses lèvres forment en permanence une moue qui se veut désabusée, comme si elle dégustait du thé le petit doigt en l'air, en vérifiant les plis de sa jupe bleu marine. Les petits yeux de souris, que l'on devine derrière les lunettes teintées, brillent d'une malice mêlée à une sorte de dédain.

Son frère la taquine souvent, arguant qu'elle fait encore sa tête de pique-gaufres ... Il ajoute: «Tu es encore petite, tu sais, mais tu as déjà des allures de grenouille de bénitier !" Tout ce paquet de cruelles vérités lui est revenu à la figure. L'air supérieur, la morgue, le dédain, tout a disparu. Elle passe devant le père et sa fille, sans se retourner.
Loïc

mardi 17 octobre 2017

Une feuille, un calligramme




Un jour, ou était-ce une nuit …
Il pleuvait sans cesse sur Brest, Barbara.
Je n’attendais plus personne
Que l’ange qui me guiderait
Jusqu’au bout du tunnel.
Je sortis de l’automne,
J’étais dans le rouge-sang,
Mais vint le printemps.
Loïc, pour Jacques Prévert.

mardi 10 octobre 2017

Nous sommes de celles qui ...

Nous sommes de celles ...

Nous sommes de celles qui ne parlent jamais, qui se taisent parce qu'elles le doivent et parce qu'elles ne veulent pas qu'ils sachent qu'elles sont femmes, femmes blessées. Elles, savent qu'elles doivent se taire et obéir à tout ordre.
Nous sommes de celles avec qui tout est permis, tout, et surtout le pire.
Nous sommes de celles qui encaissent, celles dont les os craquent, celles dont le regard est un lance-flammes mais ont appris à ouvrir grands les yeux, sur elles et le monde, et qui sauront en faire une arme.
Nous sommes de celles envers lesquelles tout n'est plus permis, celles qui parlent haut et fort, qui crient, qui se révoltent, qui abattent les tabous, qui savent maintenant déposer plainte, celles qui affirment que leur corps leur appartient.
Nous sommes de celles qui ont obtenu ... le droit de conduire une voiture ...
Nous sommes de celles pour qui l'espoir n'est plus un vain mot. Celles qui se battent.

 Que la révolte est jolie !

Ce texte représente une petite partie du travail que nous produisons (oh, ces mots !) lors de nos rencontres dans l'atelier in vivo "l'écume des mots".
Voir ICI

jeudi 5 octobre 2017

"Inspiration" Picasso



"Inspiration" Picasso ...
- Oh, que t'ont-ils fait ? mais tu es un état ! Ma taquine, dis-moi, tu ne souffres pas, au moins ? Tu me sembles complètement chamboulée. Ta jolie petite bouille de Westie, ton corps aux longs poils blancs, tout a disparu ...
- Mais non, ne t'inquiète pas : Je me promenais au bord du quai et reniflais les bateaux après le retour de pêche, quand je me pris, maladroite et distraite, la patte dans un filet dont je ne parviens pas à me défaire. Des poissons bleus (des maquereaux ?) encore frétillants, sont pris dans ma toison et s'agitent fébrilement, tu vois. Mais ils ne me gênent pas, ils semblent même très heureux d'être là, comme hypnotisés !
- Là, ta tête ! Fracassée, démolie ... une explosion ? Excuse-moi : tu me fais peur.
- Peur ? ça dépend. On pourrait en effet y voir des traces du drame des Gueules Cassées de 14/18.
- Oui, c'est vrai. Ta tête est d'ailleurs ornée de la cocarde bleu-blanc-rouge.

mercredi 4 octobre 2017

Altruisme

"L'autre", toujours l'autre ... Tu m'as, tout au long de ma vie, invité (forcé) à me tourner vers l'autre. J'ai souvent parlé de toi, tu sais, car tu me rendais malade, moi qui me persuadais 
de ne pas en faire assez.
Des associations de malades, divers organismes de solidarité (Croix-Rouge, Restos du Coeur, Donneurs de Voix ...) ne m'ont pas satisfait : J'étais toujours "Monsieur Plus". J'ai même (mais peu de temps !) touché au monde redoutable de la politique. J'avais une devise, celle du Secours Populaire Français : "Tout ce qui est humain est mien" ...
Je t'ai quitté, altruisme, abandonné sur l'insistance de mon médecin qui m'a convaincu de "penser à moi", elle m'a aidé à admettre que si l'on n'est pas - ou plus - altruiste on n'en est pas pour autant égoïste. "Un peu de modestie, aussi, et évadez-vous donc de ce cocon de bonne conscience ..."
Penser à soi, pour accueillir l'autre, se montrer plus disponible, se fixer des limites de sécurité. Car tu peux, altruisme, rendre très malade.
Tu m'as souvent aidé à me supporter moi-même. Tu as fait preuve d'une patience inouïe envers moi et mes envolées lyriques, tu as su me donner les éléments pour comprendre sans juger. Tu en as profité pour me rappeler aux principes de vie de mon éducation judéo-chrétienne, que je ne pourrai jamais refouler car ils sont inscrits dans mon ADN.
Tu m'as, hélas, amené à une négligence aveugle envers mon entourage, incompréhensif à juste titre. J'ai éprouvé, par ta faute, de grandes lassitudes, des déceptions, des révoltes face aux échecs, non acceptés.
Altruisme, fais en sorte, à présent, que je conserve l'équilibre que tu m'as enseigné. Fais que je ne retombe plus dans les travers du perfectionnisme.
Fais donc, tout simplement, que je sois plus vivable !
Loïc