Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc

vendredi 29 avril 2016

J'observe une séance dans l'atelier d'écriture

Ce qui m'étonne…

"Ce qui m'étonne, sur cette photo" : 

Cette profonde concentration, chez chacun et chacune de ces écrivants et écrivantes.
Chaque regard (mais beaucoup ne sont pas visibles, hélas, car les têtes sont penchées en avant) exprime à la fois un lâcher prise, une introversion et une communion autour d'un même sujet, qui resserre les liens. Mais ce peut être aussi un « chacun pour soi » provisoire, qui donnera lieu, au moment de lecture, à des retrouvailles, à des redécouvertes. En attendant, on soutient la tête, lourde, si lourde…
Ce qui m’étonne aussi : Une seule personne ne semble pas concernée : elle s'est retournée, dérangée par un homme étranger à l'atelier d'écriture. Mais elle retrouvera bien vite le bourdonnement de ses neurones et les chuintements de ses méninges, et replongera dans les mystérieux et délicieux grattements du stylo, dynamiques et hypnotiques.
«  Bon, nous allons lire, à présent, puisque que tout le monde est prêt ».
Le charme est rompu.


«  Attribuons des bulles » aux personnages, ou « le jeu des didascalies ».

«   Françoise vient d’énoncer sa consigne : « Vous allez maintenant faire parler vos personnages… »

«   Je suppose que chacun a quelque chose à dire mais, puisque que vous êtes huit, nous allons faire un tour de table en commençant par la gauche…
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«  Bon, il faut que je m’y mette ! Et cette fois, je m'efforcerai de ne pas me dévaloriser en affirmant que vous tous écrivez mieux que moi ! »
«    Oh, j'ai oublié d’écouter ! Françoise, tu veux bien faire comme si je n'avais pas bien compris ta consigne ?
«  – Oui, je sais, je me cache, mais vous parviendrez bien à reconnaître mon style, non ? »
«  – Et, dites donc, moi je suis déjà partie, vous savez ! Il est temps de vous lâcher ! Bouchez vous les oreilles, ça vaut mieux, si nos remarques à voix haute vous dérangent ! …
« - Eh ! j'ai une panne de stylo ! Au secours !
«  - J'espère que vous allez être bien inspirés, allez, on se concentre …
«   -Tu sais que tu commences à m'embêter, toi, avec tes sujets à dormir debout ?
«  –Vous me troublez, avec vos papotages. Taisez-vous, je vous en prie ! …

vendredi 22 avril 2016

Je n'oublierai jamais.

Je n'oublierai jamais.

Je n'oublierai jamais le petit cadre carré en plastique de couleur crème, seul ornement du mur de ma chambre, juste au-dessus de mon lit, avec son petit « Jésus chérubin ». Je lui faisais chaque soir un baiser, après ma prière. Je disais « la photo du jus », et ma mère riait. Je pouvais alors m'enfoncer sous les draps, après le rite du « faire un trou ». 
Je n'oublierai jamais le carillon des billes qui s’entrechoquaient sur la cour de récréation, ni les courses cyclistes des capsules, parées du drapeau du pays des concurrents. Mon idole était un certain Rudi Altig, parce que j'aimais bien son nom. Les copains ne l’aimaient pas, et me reprochaient d’aimer un Allemand.
Je n'oublierai jamais le grammophone de ma tante. Nous avions le droit de le mettre en marche, en tournant la manivelle, la reprenant lorsque le disque ralentissait. Mais défense de marcher auprès de la machine, dont le gros bras, très lourd, pouvait causer des rayures. Puis cet antique grammophone fut dépassé, et c'était tant mieux car il ne pouvait accueillir que des 78 tours, et presque uniquement des airs d'opérette : La période yéyé avait débuté, place aux tourne-disques !
Je n'oublierai jamais que mon père prenait des airs de conspirateur, arborant son petit sourire malicieux lorsque s’approchait la période de Noël. Je n'ai su que bien plus tard qu'il pouvait, pour l'occasion, utiliser des chutes de plaques de métal à son travail. Le Père Noël m’offrit alors un superbe Tôlé Citroën, comme un vrai, à l'échelle, un grand comme mon bras, gris, avec sur le flanc les lettres DCAN. J'y pense aujourd'hui en regardant le feuilleton « Louis la Brocante »…
Je n'oublierai jamais que j’ai appris seulement le jour de sa naissance que mon petit frère venait d’arriver. Ces choses-là ne se disaient pas. Je ne m'étais rendu compte de rien…

Je n'oublierai jamais ?

Loïc

lundi 18 avril 2016

En esperanto : PACO, prononcez patso


Une superbe photo d'Axel Hagstrom : "C'est une photo qu'on ne peut faire qu'une fois dans sa vie. Je l'ai prise le 19 mars à Bohuslän, dans le sud-ouest de la Suède. Spécialiste des photos de nature, j'ai aperçu ce vol d'oies sauvages de loin, et ai enclenché mon appareil. En m'approchant, je les ai vu former une sorte de grand oiseau en vol, qui m'a fait immédiatement penser à un grand signe de paix envoyé par la nature contre la terreur et les maux du monde."

La paix dans toutes les langues


"Le mot Paix porte en lui son propre message. Il ne se veut pas une incantation. Pas plus que les monuments où il est gravé, à titre symbolique, en quarante-neuf langues à travers dix-huit alphabets, ne sont un mémorial. Ils invitent, l'un comme l'autre, à l'action." Clara HALTER
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Clara HALTER, artiste francaise, investit un unique mot : « paix », qu’elle décline à l’infini, dans toutes les langues et dans tous les alphabets.
Les voici :
      
   
 
       
   
   
       
                       
 
     

                  
     
         
 
         

mercredi 13 avril 2016

Quelle démocratie demain ?

 Après la légèreté du 1er avril ... et une pause "santé et famille" : Un sujet (brûlant) de société.
Vos avis et commentaires seront les bienvenus !

 (Revue de presse du Télégramme, 12/04/2016)

  12 avril 2016 / Propos recueillis par Gilles Carrière /


Albert Ogien. Quelle démocratie demain ?  
Mouvement des Indignés, « Nuit debout », Pegida... le sociologue Albert Ogien, directeur de recherche au CNRS, évoquera « Les nouvelles formes de mobilisations citoyennes » la semaine prochaine dans le cadre de la Liberté de l'esprit.
Interview.

En Occident, on a assisté ces dernières années à des tentatives de reconstruction, à la base (Occupy Wall Street, les Indignés...) du modèle démocratique. Faut-il y voir une nouveauté ou tout simplement la résurgence d'une tradition qui s'était déjà manifestée avec les Gracques sous la Rome antique ?
L'histoire est certes un éternel recommencement, mais elle ne se répète pas deux fois à l'identique. Il existe, depuis l'origine de la Cité, une lutte incessante entre dominants et dominés, entre gouvernants et gouvernés. Elle prend, à chaque époque et dans chaque situation, une tournure différente. Il semble que nous soyons entrés dans une période où la forme de démocratie représentative qui s'est imposée en Occident au lendemain de la Seconde Guerre mondiale doive être profondément repensée. Ce qui est nouveau dans cet antique combat de Gracques, c'est aujourd'hui l'exigence d'une extension des droits des citoyens en matière de décision politique ? non pas de participation, mais bien de détermination concrète des problèmes publics et de la manière dont il convient de les résoudre. C'est cela qui se manifeste sur les places, de Madrid ou New York hier, à Paris et ailleurs aujourd'hui.

Comment interprétez-vous le mouvement « Nuit debout » initié il y a peu à Paris ?
La Nuit debout reprend la forme d'action politique qui s'est inventée lors des occupations de places des années 2011 ? de Tunis à New York, de Sanaa à Ouagadougou, d'Istanbul à Hong Kong. Cette forme, c'est le rassemblement, c'est-à-dire la construction d'un espace ouvert et livre de débats et de vie collective, qui s'organise en dehors des partis et des syndicats, et qui vise à donner corps à la puissance des citoyens ordinaires. Un bel exemple en a été la Puerta del Sol à Madrid, qui semble avoir frappé les esprits puisque c'est celui qu'on cite toujours en modèle. Pourtant, ceux qui ont conçu et organisé le campement de la République ne s'en revendiquent pas. C'est peut-être qu'ils n'envisagent pas la suite de l'affaire comme la construction d'un Podemos à la française. Pourtant, je ne suis pas sûr que cela serait un mal en considérant ce qui se passe en France à la gauche de la gauche.

Que penser, à ce propos, des zadistes ? Les méthodes musclées dont ils font parfois usage peuvent-elles être s'inscrire dans le fonctionnement d'une démocratie apaisée, en apparence du moins ?
En apparence, vous avez raison de le dire ! Je crois qu'il n'est pas inutile de rappeler que les réponses musclées de zadistes sont souvent des réponses à des actions musclées qui sont menées contre eux. On peut aussi se poser la question de savoir ce que serait une démocratie ?apaisée? : un espace public où les conflits d'intérêts ne s'exprimeraient plus, où les manières différentes de concevoir le bien commun et sa réalisation auraient disparu, où une seule façon de conduire les affaires publiques s'imposerait sans débat ? C'est sans doute ni souhaitable ni possible. La démocratie vit des oppositions entre orientations concurrentes. Et il arrive parfois qu'une question provoque des affrontements qui ne sont pas que verbaux. Le monde paysan sait de quoi il retourne. L'apaisement qu'offre la démocratie, c'est celui que permet le fait de s'accorder sur nos désaccords sans que cela ne remette en cause la cohésion et la solidarité. C'est pourquoi il faut toujours faire vivre le débat ? même s'il est un peu musclé.

Association "La liberté de l'esprit", conférences et débats, Quimper : http://www.lalibertedelesprit.org/
Pratique
Conférence le 20 avril, à 20 h, à l'hôtel Mercure, Quimper. Entrée : 6 € et 8 €.

vendredi 1 avril 2016

Ben v'là aut' chose

 dessin à colorier poisson d'avril 2013

Vous avez entendu la dernière trouvaille du gouvernement ? Obligation, dès Pâques 2017, 
de manger du poisson  
tous les jours 
sauf le vendredi... 
Mais où va-ton ?
On va encore avoir des pétitions ...