Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc

lundi 6 décembre 2010

Un rêve de Noël: Voyage...

Alex*, depuis plusieurs nuits, était très perturbé. Des grelots, des tintements, le tenaient éveillé, et l'image d'un gros bonhomme rouge, au visage bouffi de « bon vivant », l'obsédait.
Il n'avait jamais aimé le Père Noël, ni tout ce qui gravitait autour de lui, car ses parents l'avaient éduqué dans la conviction que l'on ne doit pas mentir aux enfants... Mais alors, pourquoi ce mythe revenait-il le chatouiller, chaque nuit? Avait-il, peut-être, quelque chose à se reprocher? Le Père Noël – en admettant, tout de même, quelque part, qu'il existât - avait-il eu vent du fait qu'Alex affirmait à tous ses copains sa non-existence?
Il allait en avoir le coeur net. Un soir, avant de monter se coucher, il emprunta le caméscope de son papa, vérifia que celui-ci était bien équipé d'une cassette de longue durée, et que la batterie était bien rechargée... Il camoufla l'appareil sous son oreiller, un doigt sur le bouton, puis attendit. Combien de temps?.... Il s'était endormi, ayant eu au dernier moment le réflexe de mettre en marche... Le matin, il n'avait rien vu, ni entendu.
Il sauta du lit, évidemment, brancha le caméscope sur le téléviseur, et... le monde entier commença à défiler devant lui! D'abord, sa chambre, où on le voyait dormir à poings fermés, puis sa maison, sa rue, sa ville, survolée – en traîneau, très certainement – au son tintinnabulant de grelots aigrelets. Puis, une grosse voix, à la fois sévère et tendre: « Nous nous trouvons actuellement au-dessus du pont de Tancarville, et nous nous dirigeons vers les Açores. Voici à présent Fort-de-France, puis Cap Kennedy... ». Tout se passait à une vitesse fulgurante.
Un bruit, soudain: Papa, derrière le canapé, ouvrait la porte.
- « Mais que fais-tu là? Déjà levé? Et tu as encore allumé la télé! Eteins ça, tout de suite!
- Mais, papa... bredouillait-il, les yeux écarquillés... Rembobine la cassette, et regarde...
- Quoi? dit le père. Tu divagues, ou quoi? »
Après quelques instants, le père d'Alex, par curiosité – tout de même! - a remis la cassette en lecture. Durant vingt minutes, il n'a pu voir qu'un scintillement d'étoiles, comme sur les écrans de veille d'ordinateurs, avec une bande-annonce qui défilait imperturbablement:
« Réservé aux enfants - Réservé aux enfants - Réservé aux enfants - Réservé aux enfants... »
* : Mon prénom a, bien sûr, été changé ...
Mais je vous assure que c'est bien moi qui ai rêvé !

lundi 8 novembre 2010

C'était pour rire : Vous voyez bien que j'aime les chats !

Excuse-moi, Chat,
d'avoir encore une fois 
calomnié ton espèce ...
C'était pour un exercice d'écriture,
un de ces lieux où l'on doit "pondre" un texte 
en un temps donné, vite même,
trop pour être honnête.
Trop pour éviter de faire du mal, 
sans le vouloir, sans que jamais 
l'on vous le dise ...

Excuse-moi, petite fille de Kaly, 
ne déchire pas ton origami :
Ton Chat à toi
vivra toujours dans ton coeur.

mardi 2 novembre 2010

Q U I L A P A J U N


"Quilapajun" : un nom de groupe musical, mais, bien plus, un cri, un appel, une lutte des années 70 ...
Pour moi, "adultescent" à cette époque où le mot n'existait pas encore, les luttes au Chili étaient très présentes. je les vivais au jour le jour, je souffrais avec Victor Jara sur l'arène ...
Agnès avait connu un des membres du groupe, victime des événements. 
Bien plus tard, dans son atelier d'écriture, elle nous soumit un jour un dessin (illustrant une pochette de disque des Quilapajun), nous invitant à nous exprimer à leur sujet ...



Q U I L A P A J U N


Fureur du rêve.
Fureur de la révolte.
Notre fureur est juste,

Nous aurions le droit,

Le devoir, de la violence.

La mer est rouge

Comme notre cœur,
Violenté, écorché,

Torturé,

Indécence écarlate

De la colère explosive.

Je valserais les mots

S’il fallait les valser,

Mais la voix du bandonéon

Expire lentement,

Impuissante.

Les martyrs ont souvent

Le cœur en sang,
Le sang aux yeux

Les yeux en larmes.

Creuse, Petit, et n’oublie pas :

Sous le sable des plages, sous le sable des stades

Encore, et toujours, du sang.

Chants de vie ,
D’espoir, de justice,

Jamais ne seront vains.
 
Loïc Roussain, 2003.

dimanche 31 octobre 2010

Merci, Monsieur Leprest !

J'ai vécu l'autre soir, dans mon "patelin", une soirée étonnante. Je ne connaissais pas Allain Leprest. Mais il allait venir faire un récital, ici, près de Quimper ! Nous avons réservé nos places, nous fondant sur la (très bonne) réputation de "Ty-Théâtre" pour ses programmations ...
Allain Leprest déteste le pathos. Moi aussi. Mais je dirai tout de même que j'ai fini la soirée en larmes. Peut-être parce que je suis un gosse (comme lui ?)
Merci, Monsieur Leprest.