Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc

lundi 28 août 2017

Gilles

Sur le blog-atelier "Miletune : sujet semaine 35/2017 - clic


Comme la nuit tombait, Gilles se décida à rentrer. Mais il se sentait progressivement attiré, aspiré, par le ciel irréel, par ce trou qui l'enjôlait, l'hypnotisait, irrésistible.

Les Gilles, dans le Nord, sont connus pour se débrouiller avec tout ce qui se présente, vraiment tout, et surtout aux vertes et aux pas mûres, pendant leurs défilés débridés ... Mais, sur ce coup-là, Gilles s'était soudain retrouvé seul au bord de la plage, sur la corniche, le long des cabines. Et il ne s'était jamais senti aussi bien depuis longtemps. Il était déjà ailleurs, épiait, scrutait, ressentait que ... qu'il s'élevait, doucement, délicieusement, jusqu'aux limbes !

Ses collègues de travail étaient accourus sur le bord de mer dès sa disparition, car ils le connaissaient : un gilles maritime d'une espèce très particulière, très aimable mais totalement imprévisible.

Soudain résonna sur la mer un long coup de klaxon. Le ciel s'était déchiré. un trou énorme se découpait à travers les nuages. Une très grande silhouette noire, creuse, vide : celle de Gilles. Elle commença à avaler tout doucement, puis plus fort, puis comme un gigantesque aspirateur, toute l'équipe. Des volées de coups de klaxons les attiraient, les piégeaient telles des sirènes.

Ils pénétrèrent tous, formant une jolie ronde, dans la brèche à présent béante. Ils prirent la main de Gilles et tout ce monde disparut en affichant de beaux sourires  ...

Alors se referma ce que l'on nomme depuis ce jour "le trou de Gilles", sous de lourds grondements de tonnerre.

Loïc, 27/08/2017

6 commentaires:

mireille du sablon a dit…

... un peu difficile à comprendre mais je reviendrai pour le faire...
Bises du jour,
Mireille du Sablon

Tizef a dit…

Le trou dans le ciel devient son propre empreinte, sa silhouette en épousant les contours. Cela a-t-il un sens ? Si on entre dans le jeu du rêve, peut-être.

Tmor a dit…

Émouvant.

Loqman a dit…

ça me troue !

ocgall a dit…

Bonjour d’Angers … (ville où il fait bon vivre) …
Merci d’être passé sur mon blog …
J’ai parcouru ton blog mais, de formation technique, les écrits phylosophiques m’attirent peu !
Navré de ne pas prendre part à la “conversation” … mais … rien ne t’empêche de m’aider à aborder ces sujets en commentant mes articles de façon appropriée ...
Bonne journée ... Amicalement ... ¢ℓαυ∂є …
“Je vois la vie en Mauges” = quart sud-ouest de Maine & Loire

François le Niçois a dit…

Je vois que j'ai raison de ne pas trop traîner le soir à l'heure du coucher de soleil.