Vous permettez, monsieur, que je vous dise ? Ces comédiens feront bientôt connaissance avec les portes du pénitencier, je me casse la voix à le leur répéter. Quel culot ! La fille du groupe passe régulièrement sous mes fenêtres, avec son truc en plumes, alors qu'il n'est que cinq heures, que je m'éveille, et qu'il va bientôt falloir que je me lève. Toute la pluie tombera sur moi, et, mal réveillé, j'imaginerai au loin Belle-Île-en-Mer, que je n'aurai jamais le temps de visiter.
–
Mais
allez, venez, Milord ! C'est beau la vie ! Ouvrez la cage aux oiseaux
!
–
Allô,
maman, bobo … Le téléphone pleure, car j'ai perdu ma chienne…
Z'avez pas vu Mirza ? Que serais-je sans toi, Mirza ? Un jour, tu
verras la vie en rose ; oui, je crois qu'elle n'est pas perdue. Elle
balance pas mal, sous le pont Mirabeau, tu sais.
–
Mais…
Et si tu n'existais pas ? Et si tu me jouais là ta dernière séance
dans mon imagination, dans mes fantasmes ?
–
Mirza…
Si seulement je pouvais lui manquer ! J'ai gardé l'accent du
désespoir, elle était si jolie, je suis perdu dans la ville. Que
serais-je sans toi, ma belle ? J'ai dix ans, comme un petit garçon
effarouché. Il suffirait de presque rien…
Et
si Mirza était revenue ? Et si nous allions à Rio ?
–
Avec
le temps, tu verras, elle reviendra, tu vois : Que c'est beau, la vie
... !
5 commentaires:
Oui souvent il suffit de presque rien.
On en écrirait presque un livre
Amicalement
Claude
Mirza ne me quitte pas, mais comme d'habitude elle n'en fait qu'à sa tête... ah la maladie d'amour quand ça vous tient ;-)
bien bonne idée avec ces chansons-
vous permettez Monsieur que de fois je l'ai entendue-
il voyageait en solitaire, de peur de la maladie d'amour-
comme Les rois mages en Galilée , il allait siffler la haut sur la colline-
amitiés et bonne semaine à venir-
Bien vu !!!
¸¸.•*¨*• ☆
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