Le groupe d'écriture Poudreurs d'escampette nous proposait ceci :
Un hémisphère dans une chevelure
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.
Un hémisphère dans une chevelure
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je
vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme
voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la
musique.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.
Charles Baudelaire - Le
Spleen de Paris
>>> Choisir une petite partie du corps d’une personne aimée
(enfant, grand-père, amant, amante) comme une main, un poignet, une épaule, une
tache, et écrire une forme d’hommage dans l’évocation de tous les sens à travers
cette zone choisie.
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Évasion
Ma main s'est égarée à mon insu, je demeure en demi-sommeil, des questions m’assaillent
: Mais que fais-ici ? D'ailleurs, où
suis-je ? Enveloppé
d'une délicieuse torpeur
dont je m'efforce de ne pas m'évader,
j'entreprends de jouer avec ta peau, de la palper, « douce comme celle d'un bébé ». Je le dis souvent, alors tu murmures doucement : «
arrête, idiot ! »
Suave à croquer, fleurant bon, tout à
la fois, le lait de toilette et les lointaines épices.
Une salamandre (ou un petit lézard) se promène,
immobile ou vibrant sous tes vibrations et tressaillements, sur ton épaule, et je m'envole vers les
Caraïbes. Imperceptible crissement
des pattes sur le corps,
lente progression le long de ton épaule
bronzée …
Bercement qui m'assoupit, m’hypnotise et me conduit sur ton île originelle. Merveilleuse négritude de cette créature
à la symbolique si mystérieuse,
qui m'est devenue si familière et si intime, notre secret, que je baise
tendrement.
Loïc
5 commentaires:
Ton texte est très beau. Je participe à beaucoup d'ateliers d'écriture avec mont autre blog quai des rimes. J'aime cela. Je propose des thèmes pour les croqueurs de mots. Belle semaine
Merci pour ce commentaire, Martine (de Vendée, je suppose; moi c'est 29).
J'aime de plus en plus écrire, moi aussi, depuis que j'en ai fait mon "activité principale" de retraité !
Je m'attache plus particulièrement aux "consignes" des communautés, dont j'ai fait le tour. Je privilégie désormais Miletune, les Poudreurs d'escampette, et ... les Croqueurs de mots, chacune avec un esprit différent. Celui des croqueurs me plaît, entre décontraction et "travail" sans prise de tête, juste ce que j'apprécie.
Il y a tant d'évasions possibles... celle amoureuse emporte au 7 ième ciel.... bon lundi Loïc
une belle évasion
merci pour ton passage
je découvre ton blog qui me plait bien mais je reviendrai , il faut digérer!
bonne soirée
nicole81
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