Ecrimagineur
Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc
Loïc
lundi 29 juillet 2013
jeudi 27 juin 2013
mercredi 5 juin 2013
"Je n'ai rien dit ..."
« Je n’ai rien dit »… par Martin Niemöller
Le pasteur Martin Niemöller |
Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit.
je n'étais pas communiste
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit.
je n'étais pas syndicaliste
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n'ai rien dit.
je n'étais pas juif
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit.
je n'étais pas catholique
Et, puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait plus personne pour protester
Als die Nazis die Kommunisten holten,Dachau - Pasteur Martin Niemöller, texte revu par Berthold Brecht.
Habe ich geschwiegen ;
Ich war ja kein kommunist.
Als sie die Sozialdemokraten einsperrten,
habe ich geschwiegen ;
ich war ja kein Sozialdemokrat.
Als sir di Juden holten,
Habe ich geschwiegen ;
Ich war ja kein Jude.
Als sie die Katholiken holten,
habe ich nicht protestiert ;
Ich war ja kein Katholik.
Als sie mich holten, gab es keinen mehr,
der protestieren konnte.
mercredi 29 mai 2013
mardi 28 mai 2013
vendredi 24 mai 2013
Hiroshima (Georges Moustaki)
Hiroshima (Georges Moustaki)
Par la colombe et l'olivier,
Par la détresse du prisonnier,
Par l'enfant qui n'y est pour rien,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Par la détresse du prisonnier,
Par l'enfant qui n'y est pour rien,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Avec les mots de tous les jours,
Avec les gestes de l'amour,
Avec la peur, avec la faim,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Avec les gestes de l'amour,
Avec la peur, avec la faim,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Par tous ceux qui sont déjà morts,
Par tous ceux qui vivent encore,
Par ceux qui voudraient vivre enfin,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Par tous ceux qui vivent encore,
Par ceux qui voudraient vivre enfin,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Avec les faibles, avec les forts,
Avec tous ceux qui sont d'accord,
Ne seraient-ils que quelques-uns,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Avec tous ceux qui sont d'accord,
Ne seraient-ils que quelques-uns,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Par tous les rêves piétinés,
Par l'espérance abandonnée,
À Hiroshima, ou plus loin,
Peut-être viendra-t-elle demain,
La Paix !
Par l'espérance abandonnée,
À Hiroshima, ou plus loin,
Peut-être viendra-t-elle demain,
La Paix !
jeudi 23 mai 2013
"Harlem shake", pour une bonne cause !
Un "Harlem shake", qu'est-ce que c'est ? ... :
Voici
le Harlem shake réalisé par les étudiant(e)s de l'IUT de Quimper, pour
apporter leur soutien à l'ONG Amnesty International, en la présentant à
leurs collègues de travail :
dimanche 5 mai 2013
mercredi 24 avril 2013
Rencontre enchantée avec Bruno BREL
RENCONTRE ENCHANTÉE AVEC BRUNO BREL (AVRIL 2013)RENCONTRE ENCHANTÉE AVEC : BRUNO BREL Si un BREL peut en cacher un autre, c'est avec un grand plaisir d'avoir Rencontré BREL BRUNO de son Prénom. Bien sur, des ressemblances sont inévitables, mais BRUNO BREL a aussi...
Cliquez ici pour lire la suite
Un énorme MERCI à Jean-Luc HERIDEL,
pour son blog "La lettre aux Z'Enchantées" :
|
lundi 22 avril 2013
Nous aimons ...
"Nous n'irons pas au but un par un mais par deux
Nous connaissant par deux nous nous connaîtrons tous
Nous nous aimerons tous et nos enfants riront
De la légende noire où pleure un solitaire."
Eugène Emile Paul Grindel dit Paul Eluard (1895-1952)
Le temps déborde (1947), En vertu de l'amour
Nous connaissant par deux nous nous connaîtrons tous
Nous nous aimerons tous et nos enfants riront
De la légende noire où pleure un solitaire."
Eugène Emile Paul Grindel dit Paul Eluard (1895-1952)
Le temps déborde (1947), En vertu de l'amour
mercredi 17 avril 2013
Un conte : Un petit garçon dans la grande ville.
Il était une fois un petit garçon, dans une grande maison, qui ne
rêvait surtout pas de devenir grand. Sa vie n'était que désespoir, malheurs et
pleurs, et tout, autour de lui, lui jetait à la figure que plus tard ce ne
serait pas prêt de s'arranger…
Il était petit non seulement par l'âge mais aussi par
la taille. Il lui semblait être minuscule, microscopique même, dans un
appartement vide, au dernier étage d'un immeuble dont il ignorait le nombre d'étages. Il n'était pas seul, non : Ses parents, qui passaient tout leur temps - souvent
endormis - devant un poste de télévision, lui donnaient des vieux illustrés, des
crayons de couleur et du papier, sur lesquels il se jetait comme un chien sur
un os. Je ne vous ai pas dit que s'il était petit, cela ne l'empêchait
nullement de réfléchir, beaucoup, et de lire, beaucoup. Il dévorait les livres
qui évoquaient des lieux bizarres, des sortes de paradis, où les papas et maman
se parlaient, souriaient, parlaient et jouaient avec leurs enfants. Des paradis où on
pouvait voir des humains marcher dans les rues de la ville gigantesque, se
croiser en se saluant. Ils s'arrêtaient, même, parfois, quand ils promenaient
leur chien, pour parler du temps, et ils repartaient, satisfaits. L'enfant rêvait en
lisant des mots comme « école ouverte, bonheur, amitiés, rire, imagination, ... ».
Un jour, exceptionnellement (car il fallait bien qu'on le
sorte pour lui faire essayer un pantalon), il prit avec sa maman l'ascenseur qui descendit, en un temps interminable, jusqu'au trottoir. Le petit
garçon avança un pied, puis l'autre, prudemment, comme s'il allait se
baigner dans une eau froide. Puis il osa, et se prit à marcher avec de plus en
plus talent. Sa maman eut bientôt de la peine à le suivre, car il courait à
présent, et elle ne pouvait même plus regarder les vitrines, seules taches de
couleur dans ce décor « béton et bitume ».
L'enfant se fatigua vite, car il n'avait pas l'habitude. Il
ralentit, il traînait à présent les pieds, et ses idées reprirent le dessus.
Perdu dans ses rêveries, il avait à présent les yeux mi-clos, il se rapprochait
de la bordure du trottoir… Il trébucha et en un instant se retrouva allongé
sur le ventre, la face tournée vers le caniveau, tout près d'une plaque
d'égout. Un peu sonné tout de même, il n'entendit durant quelques instants qu'un
bourdonnement puis, de plus en plus distinctement, une petite voix, charmante
et pure comme celle d'une petite fille (ou peut-être d'une fée) :
-
- « Je t'attendais, petit, je connais toutes tes
pensées. Je les comprends très bien, car j'en suis une, moi-même ! Regarde, à ta
droite ! »
Il souleva lentement la tête : entre deux
pavés, dans une fissure minuscule, une humble pensée, toute frêle, semblait lui
sourire. Elle reprit :
-« Je sais ton désespoir et ta tristesse.
Mais je sais aussi que plus loin, mais si loin que tu ne peux y croire,
d'autres fleurs vivent, croissent, je sais qu'au-delà de cette ville un autre
monde existe, et que tu y as ta place, si tu le veux. C'est le moment, petit
garçon, vis ta vie, cours, cherche ton ailleurs ! »
Il se releva, et courut vers le soleil, fou de
joie…
Loïc, 13 avril 2013
lundi 8 avril 2013
jeudi 21 mars 2013
« Un livre… »
Après une parenthèse assez longue (nous avons "bûcheronné" à tout-va durant trois semaines !), voici un épisode - une "simple anecdote" ? je ne le pense pas - de ma vie.
..........................
« Un livre… »
Le livre, cet ami, même s'il n'est que de papier… Il est
souvent, lorsqu'on en a adopté un, le soutien, une béquille parfois, qui aide à
tenir, à soutenir ses convictions, à corriger ce qu'on se prend à considérer
comme des déviances, des mauvaises pentes…
Cet adolescent, à 16 ans, a quitté sa ville, pour débuter
ailleurs - oh, ce n'est pourtant pas bien loin, 80 km - un apprentissage
professionnel. Il est souvent, et même de plus en plus en permanence,
complètement dépassé. Étourdi, perdu, par tout ce qui l'entoure, par tout ce
qu’il découvre, de jour en jour, de la vie du travail, de la très prochaine et
terrifiante sortie de l'école. Il reçoit aussi, en pleine figure, les
contradictions, et même les virulentes attaques contre ce qu'il a toujours
entendu à la maison. Famille très traditionaliste, avec laquelle il a souvent -
avec plaisir d'ailleurs - discuté, inspiré sans doute par les récents
événements de mai 1968. Il était déjà interloqué, désorienté : normal, dit-on,
à 16 ans. Mais, face à ces points de vue, dans cette grande école, il perd
toutes ses références, ses repères.
Alors s'installe à son insu, la dépression. Grave, profonde,
pas le « petit coup de déprime » passager.
Il se trouve ce jour-là en cours de français, face à ce prof
qu’il déteste, ce personnage imbu de lui-même et méprisant… Sujet du jour : « Vous
avez choisi de partir vivre sur une île déserte, pour le restant de vos jours.
Quel livre emportez-vous ? »
Réponse immédiate, spontanée, évident, vitale : « LE Livre,
la Bible »
L'éclat de rire tonitruant du professeur l’a blessé à vie.
Tant d'années plus tard, en est-il remis ? …
Loïc R., mars 2013
mardi 5 mars 2013
jeudi 28 février 2013
samedi 23 février 2013
Pour réfléchir ce week-end ...
Pour obtenir ce que l'on veut de la vie, il faut absolument commencer par le commencement : savoir ce que l'on veut. |
Ben Stein |
mercredi 30 janvier 2013
"Jean-Louis, ou le monologue du client" - Yves JAMAIT
"Jean-Louis, ou le monologue du client" - Yves JAMAIT
(ou "faire de la solitude son ordinaire ...")
in "Nos enchanteurs", ICI
(ou "faire de la solitude son ordinaire ...")
in "Nos enchanteurs", ICI
mardi 29 janvier 2013
MA crème au chocolat.
Ma crème au chocolat.
Nous passons, lors d'une promenade familiale, devant "chez Touz", nous reniflons la bonne odeur du chocolat. Chez Touz, c'est la grande
fabrique de petits gâteaux et de pâtisseries de toutes sortes. Mon frère, âgé
de sept ans de moins que moi, est installé dans son landau. Pour Noël, nos
parents nous offrent de nous asseoir pour déguster un chocolat, et j'admire la
vitrine décorée d'un magnifique circuit de train électrique. À l'entrée, un
Père Noël propose la photo traditionnelle en sa compagnie…
On cuit du chocolat, aujourd'hui. Et j'ai réussi à trouver
et recopier, dans un almanach Vermot, la recette de la crème au chocolat.
J'ai simplifié à ma façon, pour avoir moins de vaisselle à faire, et la voici :
Je chauffe un litre de lait dans lequel je verse trois ou quatre
grandes cuillerées de chocolat Poulain (publicité gratuite). Je délaye dans un bol une belle cuillerée
de Maïzena dans du lait, et, quand le chocolat bout dans la casserole, j'y verse cette poudre magique, qui cuit en quelques secondes. Je verse la crème dans des
ramequins, c'est fini ! Je place à refroidir, mais le meilleur est lorsque je
gratte le fond de la casserole : ce chocolat brûlant est un délice…
Actuellement, je fabrique encore de temps en temps cette
mixture, que je déguste devant la télé, et tout me revient : papa, dans sa
lourde "canadienne", le landau aux toutes petites roues, le Père Noël,
les dames chics qui font emballer de succulents gâteaux, et surtout l'extrême
plaisir de se trouver là, en famille, uniques et isolés dans la foule des
passants de la rue Jean-Jaurès. C'est sans nul doute ce plaisir que je retrouve
lorsque je déclare goulûment : « Je vais faire ma crème ! »
lundi 28 janvier 2013
Euh ... pour une fois, on parle de la commune où j'habite ... !
Vendée Globe. La commune de Gouesnac’h fière de la performance d’Armel
-
Armel Le Cléac’h, à l’arrivée du Vendée Globe, hier dimanche.
Le bateau Banque Populaire
figure en bonne place dans le bourg de Gouesnac'h, tout près de
Quimper. Dans sa commune d’adoption, Armel Le Cleac’h compte de nombreux
inconditionnels de la course au large.
Si
trois heures le séparent de François Gabart, il peut néanmoins
s’enorgueillir d’avoir amélioré de 11 jours son précédent tour du monde.
Un bel exploit au terme d’une incroyable course que l’on n’a pas manqué
de commenter dans le village.
« Tout le monde est satisfait et fier de ce qu’a accompli ce sportif de haut niveau, » souligne Michel Simon, le maire. « Armel
Le Cleac’h termine à la seconde place, comme il y a 4 ans. Même si
c’est un peu dommage, car il méritait autant que François Gabart. »
Réception
« Nous
allons organiser une réception pour Armel et inviter toute la
population, notamment les enfants des écoles. Comme il y a 4 ans, notre
souhait est qu’il propose un film de 10 à 15 minutes qui montre les
réalités du Vendée Globe », dit le maire.
dimanche 27 janvier 2013
Sagesse ...
"Sagesse n'entre point en âme malveillante, et science sans conscience n'est que ruine de l'âme." |
Rabelais |
vendredi 25 janvier 2013
Délivrances
Depuis des années, sa vie était un enfer. Il avait sur elle
une emprise terrible, un pouvoir inexplicable. Il la dominait après l'avoir
subjuguée, l'immobilisait dans ses velléités de révolte. Cela faisait longtemps
que leur union n'était plus que souvenir, qu'ils n'étaient plus mariés que sur
le papier. Il lui avait même déclaré un jour : « Tu sais, si je garde mon
alliance, c'est seulement pour ne pas avoir une vilaine trace sur le doigt ! ».
Elle avait bien tenté, de toutes ses forces, de « raccommoder les morceaux »,
comme elle disait à sa soeur, sa confidente. Mais rien n'y faisait. Ce n'était
plus que fâcheries, bouderies, et l'existence de l'un était sans discontinuer
malaise pour l'autre. Heureusement, il n'y avait pas d'enfants ! Cela aurait
irrémédiablement décuplé leurs différents, leurs accrochages et leurs rancunes.
Ils n'étaient même pas les vieux amants évoqués par Brel, car ils ne se
souvenaient plus d’avoir été, un jour, amants…
Ce jour-là, il se décida enfin à commettre l'irréparable :
il partirait. Il avait préparé ses affaires, lentement, tranquillement, pour
la narguer, pour jouir de son désarroi et de sa panique grandissante. Il la
tenait par cette menace, depuis des lustres, jusqu'à ce jour de vérité où son
départ était en fait une délivrance pour elle.
-« Enfin, te voilà dehors ! cria-t-elle rageusement. Enfin
tu disparais de mon existence ! Nous n'avons plus rien à nous dire, tu m'as
fait trop fait souffrir !
Il ne l'avait pas entendue, occupé à appeler un taxi. Il lui
déclara seulement : « Garde tout, l'appartement, la voiture, je ne veux rien
conserver de ce qui t’a appartenu !
-« Ne t'en fais pas, répliqua-t-elle, dès que tu auras
franchi cette porte tu auras disparu à jamais de ma vie, et je ne veux plus
entendre parler de toi !
La sérénité de l'homme l'exaspérait. Ils allaient donc se
quitter ainsi, sans dispute, dignement. Ils n'allaient même pas se livrer à une
énième scène dont ils avaient l'habitude. Tout était dit, tout était consommé.
Elle allait vivre à présent comme si elle ne l'avait jamais
connu. Elle ne chercherait jamais avoir de ses nouvelles, ah ça, non !
-« J’y vais, dit-il simplement. Ce serait donc ses derniers
mots. Il ne semblait ressentir aucun émoi, aucune détresse, et cela la gênait
beaucoup : Elle n'aurait même pas ce plaisir ! Elle ne put s'empêcher de
guetter un signe, un geste, un regard… Non, rien.
Il était descendu, il s'en était allé. Elle avait simplement
entendu ses pas dans l’escalier, comme d'habitude. Une voiture ralentissait.
Elle se pencha à la fenêtre. Le taxi venait d'arriver. Elle claqua la porte et
descendit l'escalier.
Loïc Roussain
Loïc Roussain
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