Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc

mardi 11 mars 2014

"Coin de rue" ...



Après l'audition de « Coin de rue », de Charles Trenet.



Ma rue, c'était la rue de Lyon, cernée par l'église Saint-Louis et l'Hôpital des Armées. Une rue rendue très vivante grâce à la présence de halles, les halles les plus chics de Brest, dans ce quartier le plus huppé de la ville.

Le policier, appelé « l'hirondelle », passe à vélo dans une circulation encore assez restreinte, et interpelle joyeusement les gars et les marins qui sortent de « l’abri de la tempête », le bistrot au-dessus duquel je suis né. En face de ce bar, une école en construction, qui me vaut le plus cruel souvenir d'un accident qui me cloua plusieurs semaines dans un landau, le genou blessé…

De temps en temps passent encore des marchands ambulants : le rémouleur, « ciseaux, couteaux, affûtés », le marchand d’pillous*, et – mais plus rarement – le joueur d'orgue de Barbarie, qui tourne l’air « Coin de rue », de Charles Trenet, en distribuant des feuilles, pour les paroles.

Moi, je circule à trottinette parmi tout ce monde, parmi les filles qui jouent au hula-hoop, et je passe mon temps, avec les copains, à escalader les escaliers non terminés des immeubles en construction. Le trolleybus électrique passe doucement, presque silencieusement, semblant poussé par ses trolleys, les perches qui puisent l'énergie sur les câbles suspendus, et qui se décrochent trop souvent.

Dans les petits magasins, tout le monde se connaît, s'interpelle, plaisante, ou gronde… l'ambiance de village, encore, en ce temps-là…

Le soir, l'hirondelle est remplacée par une patrouille militaire, bien moins sympathique, et de temps à autre nous avons le plaisir d'entendre des langues étrangères sur le trottoir. Les marins, semblant comploter, se dirigent vers la rue louche, qui nous est interdite. Que peut-il bien se passer ? « Secret militaire »…, dit mon père…

Aujourd'hui, « l'abri de la tempête » est une compagnie d'assurance, et l’épicerie–cordonnerie–boulangerie–crèmerie est une banque, mais mes souvenirs sont toujours bien là !



*le « pillaouer », en breton : le marchand de chiffons

'Années 50' … par Loïc

lundi 10 mars 2014

Une vidéo que toutes les femmes du Monde devraient pouvoir voir ...

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samedi 8 mars 2014

8 mars ... Une journée de la femme.

Elle s'est levée ce matin, sans enthousiasme –ni feint, ni exagéré– et elle a accompli rituellement la routine quotidienne : petit déjeuner, toilette, je démarre ma voiture, « Oups, il faut que je pense à  faire le plein, si je ne veux pas faire les 10 km à pied ! » et elle s'est présentée au portail de son école. « Je suis de service de cour, il faut que j'aille prendre la clé… » et elle va attendre 8h50 pile pour ouvrir : avant, elle ne doit pas… 
Elle est venue plus tôt, car c’est jour de la dictée, et un bon quart d'heure lui sera nécessaire pour écrire le texte au tableau. Puis elle prépare les cahiers, corrigés hier soir avec, souvent, l'esprit ailleurs. Elle commencera par cela : les remontrances, les encouragements, les félicitations. Puis suivra, comme un long fleuve tranquille la journée de classe, réglée comme du papier à musique (même s’il y a, de temps en temps, des fausses notes). Elle la termine régulièrement trop tôt, cette journée, car les élèves ont trop bien compris, ou bien ils ont été trop zélés, ou bien…
Et c'est encore le cas aujourd'hui. Assise à son bureau, elle regarde sa montre : reste une demi-heure ! Alors elle se lève, et déclare : « Les enfants, je vois que vous avez tous terminé votre travail. Alors nous allons faire une révision, en grammaire, sur le rôle des pronoms.
Je vais tourner le tableau, Vous étudierez ce texte (mais oui, ci-dessus, ce texte que le monsieur vient de vous lire). Vous y remplacerez tous les « elle » par des « il », et vous expliquerez les différences…

mercredi 5 mars 2014

« Fabrique d'expressions stylées »


«  Fabrique d'expressions stylées »

Tu n'étais pas présent, Gérard à notre dernière séance de l'Écume des jours, et c'est bien dommage ! Tu aurais assisté à du pas banal ! Les tempêtes, qui persistent depuis plusieurs semaines à nous pourrir la vie, ont fini par avoir raison de notre salle du Quinquis, qui s'est littéralement envolée, mêlant aux nuages, dans de grandes brassées d’écume, tous nos mots éparpillésHeureusement, nous avons notre coffre-fort : notre blog* !

Jignorais - et les catastrophes font parfois découvrir des réalités qui se cachaient bien - que nous étions tous très curieux et curieuses : Aussitôt la découverte faite du désastre du Quinquis, nous nous sommes placés en colonne, sans prononcer une parole (puisque nos mots s'étaient envolés !) Et, tels les enfants de Hameln, nous avons répondu à un mystérieux appel, qui nous a conduits après plusieurs jours, par enchantement, du côté du Tyrol ou de la Suisse

Alors nous sommes tombés sur la FES pardon, la « Fabrique dexpressions stylées », un lieu magique. Personnellement, je n'ai pas été dépaysé, car cette maison (ou cette cabane) est telle un bateau, sans sol définitivement horizontal.

Un désaccord est vite survenu entre nous : La plupart pensent que nous sommes en présence d'un accident, dû aux violents vents montagnards, moi NON ! Je suis persuadé que de rudes gaillards de la région (ou peut-être un genre de korrigans locaux) ont construit ici sciemment cette cabane de cette façon, dans un esprit blagueur du type « chasse au Dahu », ou (et c'est bien mieux !) pour lancer un nouveau style, obéissant aux idées actuelles du « faire original avec les objets de récupération ». On fabrique bien, chez nous, des sacs à main avec des déchets de voiles et de cirés Cotten !

Nous nous y sommes installés, en tout cas (on prend vite habitude de savoir comment s'asseoir !) Et nous te donnerons de nos nouvelles
* :  http://ecumedesmots.wordpress.com/

lundi 3 mars 2014

"Quand la musique dérape" ...

 

Cette vidéo est intitulée "Quand la musique dérape". 
Mais je ne suis pas d'accord ! 
C'est quand la musique est en queue de pie-air inspiré, qu'elle dérape !

samedi 1 mars 2014

PLAGE

Plage

Ma chienne le sait,
Mieux que tout homme :
Tempête n’est pas morte
Quand Quarantièmes Rugissants
Hurlent encore.
Galets roulent aveugles,
Brume engloutit les pièges …
Viens te blottir, ma petite chienne,
La mer n’est pas méchante.

vendredi 21 février 2014

Vieux fauteuil ...



A cette époque, j’étais jeune, brillant sous ma cire, et sous les lumières de la carrée. C’est le bosco de la Belle Fouesnantaise, frégate au long cours, qui avait hérité de moi, qui venais de sa famille malouine, et qui m’avait offert à son capitaine. Ou alors - mais je ne l’ai jamais su exactement - j’ai été récupéré, en gage d’une dette de jeu, après une escale bien arrosée …

Je trônais, au beau milieu de la carrée, devant le portrait de l’ancien capitaine. Le pacha du moment aimait à s’y carrer dans mon assise, car j’étais bien calé, les jours de tangage, et offrais un confort inégalable. Mes accoudoirs permettaient au chef de garder une belle prestance, et de l’autorité devant ses seconds : Une mutinerie est si vite arrivée !

Parfois – mais alors, par très beau temps et mer d’huile – le maître à bord ordonnait qu’on me monte sur la passerelle ; là, il pouvait tout diriger, sans se lever, et même, souvent, le verre de tafia en main, car il avait tout loisir, en tournant lentement et alternativement à tribord et à babord, pour surveiller ce qui se passait sur le pont.

J’en ai vu, du pays ! mais jamais d’escale …

Sauf maintenant. J’ai posé mon sac à terre quand la Belle Fouesnantaise a été désarmée, et quand on l’a « mise à poil » : plus rien dans les cabines, dans les cales, dans les coursives, tout le fourbi, dehors. Le sac sur le dos et les pieds sur le quai : fini.

Les seuls matelots, à présent, se tiennent devant le patron du bistro « l’ancre de marine », qui gère son affaire toujours assis. Ces marins sont plus souvent dans des godasses à bascule qu’à la manœuvre, ça je vous le dis, et moi je suis bien plus souvent arrosé de bière que de paquets de mer …

mercredi 5 février 2014

Odeurs

Françoise Héritier, "Le goût des mots", éd. Odile Jacob, décembre 2013
Un "travail" fait dans l'atelier "l'Ecume des mots", à Fouesnant (http://ecumedesmots.wordpress.com/) :



à partir de « Le goût des mots », de Françoise Héritier :

Sonorités des mots, musique des mots, couleur des mots,

sensations, émotions apportées par les mots.

……………………………………

Lorsque j’étais enfant, il m’était interdit - à cause de mon âge, et aussi, paraît-il, pour des raisons de secrets militaires - de pénétrer dans le lieu où mon père passait la plus grande partie de son existence : l’atelier de réparation des véhicules destinés aux déplacements à l’intérieur de l’Arsenal de Brest, mais aussi sur les ponts de certains bâtiments de la Marine comme les porte-avions, pour ce qui concernait les vélos, les Solex et autre Mobylette.

Je lui demandais souvent de me dire la mécanique, de me raconter l’ajustage des pièces, et de me présenter les « choses ». Les choses… C’étaient toutes ces pièces, ces outils, dont il me donnait une idée de l’usage lorsque nous visitions un garage automobile, en ville. Là, nous avions l’autorisation (seulement parce que le garagiste savait que mon père était mécano) de déambuler dans le magasin, véritable caverne d’Ali Baba. Mais : défense de toucher ! Car le rangement et l’ordre était bien sûr les mots d’ordre absolus.

Et mon père parlait, énumérait, expliquant parfois le rôle des pièces, les fonctions d’un organe dans un appareil… Et cela – je vous le jure – faisait de la musique. Et l’odeur de l’essence, et la couleur cambouis, qui était pour moi celle des mains de mon père, depuis sa naissance certainement … !

« Vilebrequin, alternateur, la chemise du cylindre, les cylindres en V, les pistons, le carburateur et son gicleur, les charbons du démarreur, les pignons de la boîte de vitesses… »

« La clé de force, la clé de pipe de 10, la clé auto-dynamique… » Ne manquait que la clé de sol !

Et ces expressions si parlantes, qui pouvaient être délicieusement interprétées dans des sens tout autres, hors du contexte : « l’embrayage broute, tes cylindres marchent sur trois pattes, faire tout patiner, le circuit de frein est cuit, mettre toute la gomme, ne pas forcer la direction pour ne pas péter les rotules, lâcher les gaz, se mettre à la masse, passer la bobine au sèche-cheveux », « Tu vas surchauffer, si tu ne t’occupes pas de tes segments ! »

Mais, malgré toute la poésie, malgré les airs entendus que prenaient avec complicité le mécano et le garagiste, malgré l’odeur des garages, je ne suis pas tombé dans la fosse, je n’ai pas coulé des bielles jusqu’à la retraite dans ce métier…

dimanche 2 février 2014

Vous avez dit bonheur ?

 Père et enfant bonheur fleurs silhouettes
Et sur le bonheur, il n'y a pas de soldes?
Ah non, c'est vrai, le bonheur n'a pas de prix!
Anonyme

jeudi 30 janvier 2014

"La Madrague", en 1964. "Raider", en 1980 environ. Et en 2100 ? Une "écrimage" sans paroles ...

Le sachet de Raider découvert sur la plage au fond de la baie de Douarnenez.
Un emballage de Raider a été trouvé le 29 décembre à Sainte-Anne-la-Palud (Finistère). Sur le papier, la date limite de consommation : 1988.
 François a posté l'image sur son profil Facebook le 22 janvier. Il raconte son incroyable découverte : "Emballage de Raider trouvé dans les dunes de Sainte-Anne-la-Palud... Twix a remplacé Raider en 1991, la date limite de consommation encore visible est 1988."
Il ajoute ce commentaire : "Au bout de 25 ans, on peut apprécier pleinement la capacité de cet emballage à se dégrader..."

 
Sur la plage abandonnée Coquillage et crustacés Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été Qui depuis s'en est allé On a rangé les vacances Dans des valises en carton Et c'est triste quand on pense à la saison Du soleil et des chansons Pourtant je sais bien l'année prochaine Tout refleurira nous reviendrons Mais en attendant je suis en peine De quitter la mer et ma maison Le mistral va s'habituer A courir sans les voiliers Et c'est dans ma chevelure ébouriffée Qu'il va le plus me manquer Le soleil mon grand copain Ne me brulera que de loin Croyant que nous sommes ensemble un peu fâchés D'être tous deux séparés Le train m'emmènera vers l'automne Retrouver la ville sous la pluie Mon chagrin ne sera pour personne Je le garderai comme un ami Mais aux premiers jours d'été Tous les ennuis oubliés Nous reviendrons faire la fête aux crustacés De la plage ensoleillée De la plage ensoleillée De la plage ensoleillée

samedi 18 janvier 2014

mardi 14 janvier 2014

Deux mondes

Vies parallèles
Regards qui ne se croiseront plus
Rebuts, glaises, mousses fétides, vases
Fin d'un monde
Mais soleil et fausses dorures
Lumières ? Humains aveuglés
La gangue menace l'horizon.
Loïc

samedi 11 janvier 2014

Comment dit-on "flash-mob", en breton ?

En décembre 2013, à Lannion (Bretagne), on a chanté et dansé sur le thème "Liberté, Égalité, Fraternité" ...

vendredi 10 janvier 2014

Le Monde ? ...

"Le Monde marche! 
         Pourquoi ne tournerait-il pas?"
Arthur Rimbaud
Emprunté au blog de la librairie "la joie de lire", St-Guénolé / Penmarc'h :

samedi 4 janvier 2014

Lu sur "un réseau social" ... : CHOQUANT ? non, RÉVOLTANT !

 Photo : Ce matin, j'avais rendez vous au CHU de Grenoble. Vous savez, celui où est soigné l allemand septuple champion du monde qui est tombé dans la neige dimanche... J étais déjà agacée à l idée de croiser une horde de journalistes qui attendent tels des vautours la moindre nouvelle dudit champion, mais ce dont j'ai été témoin a pour moi dépassé l entendement !  Alors oui, j ose le dire, j'ai piqué une colère ! Je me bâts tous les jours pour que ces places soient respectées, et je ne suis pas la seule. Alors que des journalistes n'aient pas le moindre scrupule à installer leur matériel là c est la goutte d eau qui fait déborder le vase... J'ai accosté un correspondant qui passait par là et je lui ai demandé s il ne trouvait pas ça choquant. Sa réponse : " si, c est choquant et je ferai bien un papier dessus, mais si j en parle à ma rédaction, ils vont me répondre que ce n'est pas assez vendeur."  a défaut d être vendeur, je vous demande à tous de partager largement sur vos murs, afin de dénoncer l attitude de ces journalistes, par solidarité pour toutes les personnes handicapées qui se battent tous les jours pour que leurs droits soient respectées,  et aussi, par solidarité pour schumi, qui, s il s en sort, risquera fort d en avoir besoin, de ces places !
"Ce matin, j'avais rendez vous au CHU de Grenoble. Vous savez, celui où est soigné l'Allemand septuple champion du monde qui est tombé dans la neige dimanche... J'étais déjà agacée à l'idée de croiser une horde de journalistes qui attendent tels des vautours la moindre nouvelle dudit champion, mais ce dont j'ai été témoin a pour moi dépassé l'entendement ! Alors oui, j'ose le dire, j'ai piqué une colère ! Je me bats tous les jours pour que ces places soient respectées, et je ne suis pas la seule. Alors, que des journalistes n'aient pas le moindre scrupule à installer leur matériel là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase... J'ai accosté un correspondant qui passait par là et je lui ai demandé s'il ne trouvait pas ça choquant. Sa réponse : "si, c'est choquant et je ferais bien un papier dessus, mais si j'en parle à ma rédaction, ils vont me répondre que ce n'est pas assez vendeur." À défaut d'être vendeur, je vous demande à tous de partager largement sur vos murs, afin de dénoncer l attitude de ces journalistes, par solidarité pour toutes les personnes handicapées qui se battent tous les jours pour que leurs droits soient respectés, et aussi, par solidarité pour Schumi, qui, s'il s'en sort, risquera fort d'en avoir besoin, de ces places !"
                   Une personne handicapée
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Voici le commentaire que j'ai posté :
Bravo pour cette dénonciation qui doit en effet être rendue, le plus possible, publique ! Quand l'argent commande tout jusqu'à ce point, ce n'est plus seulement choquant, c'est révoltant : Indignons-nous, haut et fort !

vendredi 3 janvier 2014