Un graf, sur la friche industrielle de l'usine Garnier, à Redon, Ille-et-Vilaine |
EPOUVANTE
Derrière toi
Dans la nuit
Champ de ruines
Derrière toi
Ta famille
Ton amie, ta fille
Chéries
Mais hallucinées
Folles perdues
Vers leur mort tu les a vues
Courir tout près
De l'abri qui a explosé
Ton regard est un océan qui rêve
D'une mer calme
D'une mer-liberté
Mais l'oeil droit a peur
Epouvante
L'oeil gauche ton autre moi
N'existe plus
Chemise de déporté
Tu vas survivre
Les joues déjà creusées
Aspirent la fumée des rêves
Désenchantés
Qui te maintiennent en vie ...
ça existe encore, la vie ?
9 commentaires:
y a du Kurt Cobain dans l'air
Quelle belle interprétation : c'est fou de créer ainsi une vie à ce personnage , très noire! On se demande aussi ce qu'avait pu imaginer l'auteur du graf, magnifique comme ton poème d'ailleurs. Bravo, Loic!
Jeff
Magnifique poème ! Inspiré du graphe ? Bravo.
impressionnant...le graf et le texte en écho ! bon si tu veux bien demain je reviens voir quelque chose de plus souriant :-))))
Bravo pour ton poème très émouvant pour ce graf réalisé avec talent.
Un graff qui en dit long. J'ai l'impression de lire une extension de quai ouest de feu Koltès. Bravo.
Quand l'art s'empare du désespoir ! Magnifique, Loïc !
poignant, tant le graf que le poème et tout ce à quoi ils font résonnance
désespérances....
il faudra marcher le long des quais et du canal pour retrouver des raisons de sourire....
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