Dans "Politis" de ce jour, un article de Bernard LANGLOIS.
Jean Topart est mort …
… un des derniers survivants de la grande télé d’antan.
L’article sur la mort de Jean Topart (90 ans), dans Libération, commence ainsi : « C’était
l’une des voix les plus connues de la télévision, que l’on entendait
entre autres dans des dessins animés (“Ulysse 31”, “Les mystérieuses
cités d’or” ...). »
Soit ! A chaque génération ses références, et je suppose le rédacteur plutôt jeunot.
Pour le vieux con que je suis, Topart était d’abord le grand interprète de Shakespeare qui m’avait marqué, adolescent, dans les rôles de Iago (Othello) ou de Banco (Macbeth).
L’un et l’autre de ces chefs d’œuvre avaient été réalisés par Claude Barma, et l’interprète des deux rôles-titres était le non moins grand comédien Daniel Sorano.
On vous parle-là d’un temps que les moins de vingt ans (et même de quarante) … : l’écran en ce temps-là ne s’animait que quelques heures par jour et seulement sur une chaîne, en noir et blanc.
Ce fut pourtant l’âge d’or d’une télévision française que ceux qui la servaient avaient à cœur de présenter dans ses plus beaux atours. Les réalisateurs et techniciens de ce qu’on appelait ”L’école des Buttes-Chaumont“ (Barma, Santelli, Bluwal, Lorenzi …) savaient, dans le respect des auteurs et du public, donner le meilleur. Souvent en direct : et qu’importe si parfois l’ombre d’une perche de micro passait, fugitive et incongrue, dans le champ …
C’était la télévision d’Etat.
L’information y était médiocre, étroitement contrôlée par le pouvoir ; la création y était libre , largement concédée aux forces progressistes (essentiellement le PCF) dans une sorte de Yalta interne au nouveau médium encore balbutiant …
Qui deviendra ce que l’on sait, livré, comme le reste, aux forces de l’argent : info et création dans le même sac …
Heureusement, l’INA nous donne encore l’occasion de regarder dans le rétroviseur …
Soit ! A chaque génération ses références, et je suppose le rédacteur plutôt jeunot.
Pour le vieux con que je suis, Topart était d’abord le grand interprète de Shakespeare qui m’avait marqué, adolescent, dans les rôles de Iago (Othello) ou de Banco (Macbeth).
L’un et l’autre de ces chefs d’œuvre avaient été réalisés par Claude Barma, et l’interprète des deux rôles-titres était le non moins grand comédien Daniel Sorano.
On vous parle-là d’un temps que les moins de vingt ans (et même de quarante) … : l’écran en ce temps-là ne s’animait que quelques heures par jour et seulement sur une chaîne, en noir et blanc.
Ce fut pourtant l’âge d’or d’une télévision française que ceux qui la servaient avaient à cœur de présenter dans ses plus beaux atours. Les réalisateurs et techniciens de ce qu’on appelait ”L’école des Buttes-Chaumont“ (Barma, Santelli, Bluwal, Lorenzi …) savaient, dans le respect des auteurs et du public, donner le meilleur. Souvent en direct : et qu’importe si parfois l’ombre d’une perche de micro passait, fugitive et incongrue, dans le champ …
C’était la télévision d’Etat.
L’information y était médiocre, étroitement contrôlée par le pouvoir ; la création y était libre , largement concédée aux forces progressistes (essentiellement le PCF) dans une sorte de Yalta interne au nouveau médium encore balbutiant …
Qui deviendra ce que l’on sait, livré, comme le reste, aux forces de l’argent : info et création dans le même sac …
Heureusement, l’INA nous donne encore l’occasion de regarder dans le rétroviseur …
1 commentaire:
Nous avons vu cela ce matin sur le journal.Bonne journée et bon réveillon à vous deux. Avec nos voeux pour 2013. La santé surtout. Bises de nous deux
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