Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
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Loïc

dimanche 12 août 2012

"Raconte-moi la mer" (Jean Ferrat)


Jean Ferrat - Raconte-Moi La Mer par cantalou7301


Un petit intermède, dans le cours de notre périple : la mer ...
Souvent, elle nous manque, lorsque nous nous en éloignons, car elle est partie intégrante de notre existence.

Une évocation magnifique de Jean Ferrat, "Raconte-moi la mer", puis ce que m'évoque ce mot "mer" : la mer, "la mienne !"

Raconte-moi la mer
Dis-moi le goût des algues
Et le bleu et le vert
Qui dansent sur les vagues

La mer c'est l'impossible
C'est le rivage heureux
C'est le matin paisible
Quand on ouvre les yeux
C'est la porte du large
Ouverte à deux battants
C'est la tête en voyage
Vers d'autres continents

C'est voler comme Icare
Au devant du soleil
En fermant sa mémoire
A ce monde cruel
La mer c'est le désir
De ce pays d'amour
Qu'il faudra découvrir
Avant la fin du jour

Raconte-moi la mer
Dis-moi ses aubes pâles
Et le bleu et le vert
Où tombent des étoiles

La mer c'est l'innocence
Du paradis perdu
Le jardin de l'enfance
Où rien ne chante plus
C'est l'écume et le sable
Toujours recommencés
Et la vie est semblable
Au rythme des marées

C'est l'infinie détresse
Des choses qui s'en vont
C'est tout ce qui nous laisse
A la morte saison
La mer c'est le regret
De ce pays d'amour
Que l'on cherche toujours
Et qu'on n'atteint jamais

Raconte-moi la mer
Dis-moi le goût des algues
Et le bleu et le vert
Qui dansent sur les vagues


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"Ma" mer

Longtemps, j’ai associé mes réactions, mes sensibilités, à la vie de la Nature. Et celle-ci était toujours seulement la Mer.

La mer « insouciante » : la plage, le soleil, les belles vagues s’écrasant sur les rochers… C’était pour moi à la fois agréable, reflet d’un mois de vacances, et superficiel, comme les campings, les ports de plaisance, dont je me sens totalement étranger.

La « vraie mer » : celle de mon père et de mes aïeux, qui ont tous travaillé pour elle. La mer des chantiers, de la sueur humaine, du mazout, du risque, la mer du labeur sous la pluie, dans le béton sombre et sinistre…

Et c’est celle-là que je préfère, bien sûr. Celle de l’affectivité, non celle du touriste. Mer du gagne-pain, nourricière mais exigeante, mer célébrée dans les chants des bistros…

« La mer n’est pas méchante », a dit Jacqueline Tabarly… Et il est vrai qu’elle a souvent entendu mes pensées qui vagabondaient lorsque, adolescent, je descendais au port de commerce, à mobylette, et restais, sous prétexte de pêcher le tacaud, rêvasser, tel Marius devant ses horizons.

Les miens ont disparu. Ou bien, ils ont tellement changé. Mais ma mer de Brest est toujours aussi accueillante et attentive.

Loïc

2 commentaires:

patriarch a dit…

très belle chanson...et mon chanteur préféré....


Belle journée de dimanche. Bises de nous deux ;

Carole a dit…

Merci pour ce bel éloge de la mer. Chacun, je crois, la fait "sienne" et la colore avec l'eau de son âme.