Longtemps, j’ai associé mes réactions, mes sensibilités, à la vie de la Nature. Et celle-ci était toujours seulement la Mer.
La mer « insouciante » : la plage, le soleil, les belles vagues s’écrasant sur les rochers… C’était pour moi à la fois agréable, reflet d’un mois de vacances, et superficiel, comme les campings, les ports de plaisance, dont je me sens totalement étranger.
La « vraie mer » : celle de mon père et de mes aïeux, qui ont tous travaillé pour elle. La mer des chantiers, de la sueur humaine, du mazout, du risque, la mer du labeur sous la pluie, dans le béton sombre et sinistre…
Et c’est celle-là que je préfère, bien sûr. Celle de l’affectivité, non celle du touriste. Mer du gagne-pain, nourricière mais exigeante, mer célébrée dans les chants des bistros…
« La mer n’est pas méchante », a dit Jacqueline Tabarly… Et il est vrai qu’elle a souvent entendu mes pensées qui vagabondaient lorsque, adolescent, je descendais au port de commerce, à mobylette, et restais, sous prétexte de pêcher le tacaud, rêvasser, tel Marius devant ses horizons.
Les miens ont disparu. Ou bien, ils ont tellement changé. Mais ma mer de Brest est toujours aussi accueillante et attentive.
1 commentaire:
J'adore aussi la mer, si belle et chaque fois différente... elle m'inspire beaucoup poétiquement.
Merci pour cette touchante vidéo.
Bises et belle soirée.
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