Je sais que je suis seul, perdu dans l'immensité, secoué par les vents et le froid, écartelé dans l'écume de creux, de trous, dans cette épuisante succession de coups de boutoir.
Chaque choc est devenu un supplice, chaque écueil un challenge. J'ai perdu, voici quelques heures, mon stylo, mon compagnon de voyage qui m'incite et m'oblige à continuer, à m'accrocher : Je vous l'ai promis, et je me le suis juré. J'ai un témoignage à vous, à me, fournir. Pas une promesse, encore moins un contrat, non. Un voeu sacré, un sacerdoce. Il ne me reste que mon crayon gris, seul contact avec votre monde habité.
Dès mon retour je vous remettrai mes écrits, promis.
Et je m'autoriserai à rejoindre ma maison, quittant le monde blanc du pays des hauteurs.
Finie alors l'évasion en montagne : Bonjour la mer, je vais me présenter à toi, et ... à nous deux !"
Armel Le Cleac'h
sur une idée des Impromptus Littéraires
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5 commentaires:
Le voyage commence par un rêve
Amicalement
Claude
On écrit en marchant ou on marche en écrivant même dans nos têtes.
Mer et montagne deux mondes qu'il faut oser affronter, pas sans courage, sinon, on garde le plancher des vaches... ,-) bon dimanche, JB
Tu as tout à fait raison, on écrit en marchant et vice versa dans nos têtes, er ou montagne mêmes dangers.
J'admire ces marins seuls dans l'immensité des océans, quel courage !
Belle soirée !
Cathy
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