(Esperanto, sube)
L'art de rue est souvent une expression mal comprise, ou même rejetée, car selon beaucoup de personnes l'art (musique, peinture, théâtre ...) ne peut s'exprimer et se dévoiler que des endroits dédiés, et être pratiqué que par des "spécialistes", auto-proclamés.
Mais : Redon, une ville de l'extrême-sud de l'Ille-et-Vilaine, à la limite des départements du Morbihan et de la Loire-Atlantique, m'a subjugué par une initiative passionnante ... :
Une usine, qui fabriquait des machines agricoles, "Garnier", née au 19ème siècle, et fermée en 1974 après de nombreux déboires, a laissé de grands pans de murs, défraîchis et "inutiles", dans ce qu'il est convenu de nommer une "friche industrielle".
Ce lieu a été rapidement occupé par des personnes (jeunes, le plus souvent, et ne se connaissant pas) en mal d'expression, besoin vital pour certains qui se trouvaient en errance et en recherche de reconnaissance.
Peu à peu, les murs, tout en longueur et en hauteur, ont été couverts (avec la tolérance bienveillante de la municipalité), de "tags", éphémères, inspirés - ou non - par des thèmes respectés ou non par les artistes. Il faut bien les nommer ainsi, car ils ne sont surtout pas les auteurs des graffiti aux messages abscons. Une immense fresque a vu le jour, toujours mouvante, et photographiée moultes fois, selon son avancée, ses nouveautés ...
J'ai savouré un grand plaisir à saisir ces "peintures de l'instant", car certaines d'entre elles me parlaient. Je vais donc, dans une rubrique "arts de la rue", vous proposer mes impressions, qui ne seront pas forcément les intentions des auteurs (qui s'attelaient parfois à un thème imposé ...).
Des associations hétéroclites ? humm ... Une oeuvre "naïve" ? humm ... Un reste d'enfance ? oui, peut-être ...
Mais un proverbe italien dit : "Traduttore, traditore (traducteur, traître, ou traduire c'est trahir)". Et disséquer est souvent déflorer ... Je pense surtout à l'exemple de la poésie.
Ainsi en est-il, à mon sens, de beaucoup d'oeuvres artistiques : J'y cherche l'émotion, le choc, la sérénité, ou la révolte qu'elles m'inspirent, bien plus que les explications alambiquées, savantes, et même pédantes, qu'il faut subir. "C'est beau" ? oui, pour toi, pas pour moi ! N'en cherchons surtout pas le pourquoi .
L'art de rue est souvent une expression mal comprise, ou même rejetée, car selon beaucoup de personnes l'art (musique, peinture, théâtre ...) ne peut s'exprimer et se dévoiler que des endroits dédiés, et être pratiqué que par des "spécialistes", auto-proclamés.
Mais : Redon, une ville de l'extrême-sud de l'Ille-et-Vilaine, à la limite des départements du Morbihan et de la Loire-Atlantique, m'a subjugué par une initiative passionnante ... :
Une usine, qui fabriquait des machines agricoles, "Garnier", née au 19ème siècle, et fermée en 1974 après de nombreux déboires, a laissé de grands pans de murs, défraîchis et "inutiles", dans ce qu'il est convenu de nommer une "friche industrielle".
Ce lieu a été rapidement occupé par des personnes (jeunes, le plus souvent, et ne se connaissant pas) en mal d'expression, besoin vital pour certains qui se trouvaient en errance et en recherche de reconnaissance.
Peu à peu, les murs, tout en longueur et en hauteur, ont été couverts (avec la tolérance bienveillante de la municipalité), de "tags", éphémères, inspirés - ou non - par des thèmes respectés ou non par les artistes. Il faut bien les nommer ainsi, car ils ne sont surtout pas les auteurs des graffiti aux messages abscons. Une immense fresque a vu le jour, toujours mouvante, et photographiée moultes fois, selon son avancée, ses nouveautés ...
J'ai savouré un grand plaisir à saisir ces "peintures de l'instant", car certaines d'entre elles me parlaient. Je vais donc, dans une rubrique "arts de la rue", vous proposer mes impressions, qui ne seront pas forcément les intentions des auteurs (qui s'attelaient parfois à un thème imposé ...).
En introduction :
Des associations hétéroclites ? humm ... Une oeuvre "naïve" ? humm ... Un reste d'enfance ? oui, peut-être ...
Mais un proverbe italien dit : "Traduttore, traditore (traducteur, traître, ou traduire c'est trahir)". Et disséquer est souvent déflorer ... Je pense surtout à l'exemple de la poésie.
Ainsi en est-il, à mon sens, de beaucoup d'oeuvres artistiques : J'y cherche l'émotion, le choc, la sérénité, ou la révolte qu'elles m'inspirent, bien plus que les explications alambiquées, savantes, et même pédantes, qu'il faut subir. "C'est beau" ? oui, pour toi, pas pour moi ! N'en cherchons surtout pas le pourquoi .
Je vous présenterai donc les oeuvres que j'ai - tout à fait arbitrairement - retenues,
et vous en proposerai mes interprétations ... A bientôt !
Tiu loko estis rapide okupita de personoj (junaj, plej ofte) serĉante esprimon, esencan bezonon de iuj kiuj estis serĉante finon de vagado kaj rekono.
Laŭgrade, muroj, ĉiuj en longo kaj alteco, estis kovritaj (per la bonvola toleremo de la komunumo), de "etikedoj", efemeraj, inspiritaj - aŭ ne - de temoj aŭ ne respektitaj de la artistoj. Ni devas voki, ĉar ili certe ne la krimintoj de graffiti en obskura mesaĝojn. Grandega fresko naskiĝis, ĉiam movanta, kaj ofte fotita, laŭ lia progreso, lia nova ...
Mi ĝuis grandan plezuron kapti tiujn "pentrartoj de la momento" ĉar kelkaj el ili mem al mi parolis. Mi, en nova sekcio "urba arto", proponas al vi miajn impresojn, kiuj ne nepre estos la aŭtoroj intencoj.
Malsimilajn asocioj? Humm ... Verko "naiva"? Humm ... restajxo de infanaĝo? jes, eble ...
Sed itala proverbo diras: "Traduttore, traditore (Tradukisto, perfidulo, aŭ traduki estas perfidi)." Kaj dissekci ofte senflorigi ... Mi pensas precipe pri la ekzemplo de poezio.
Tiel estas, miaopinie, multaj artaj verkoj: Mi serĉas emocion, ŝokon, serenecon, aŭ rompu kun ili inspiras min, multe pli ol la malsimpla, dokta kaj eĉ pedanta, ĝi devas suferi. "Tiu estas bela"? jes, por vi, ne por mi! Ne rigardu precipe kial.
ESPERANTO :
Strato arto estas esprimo ofte miskomprenita, aŭ
eĉ malakceptita, ĉar laŭ multaj personoj la arto (muziko, pentraĵo,
teatro ...) ne povas esti esprimita kaj rivelita en dediĉita lokoj kaj
praktikita per "specialistoj", memproklamitaj.
Sed Redon, urbeto en la suda fino de Ille-et-Vilaine, apud la departementoj Morbihan kaj Loire-Atlantique, allogis min per ekscita iniciato ...:
Fabrikon, kiu fabrikis terkulturajn maŝinarojn, "Garnier", naskiĝis en la 19-a jarcento kaj fermis en 1974 post multnombraj malsukcesoj, lasis grandajn sekciojn de muroj, tristajn kaj "nenecesajn", en ĝi jesis nomumita "Industria senkulturejo".
Sed Redon, urbeto en la suda fino de Ille-et-Vilaine, apud la departementoj Morbihan kaj Loire-Atlantique, allogis min per ekscita iniciato ...:
Fabrikon, kiu fabrikis terkulturajn maŝinarojn, "Garnier", naskiĝis en la 19-a jarcento kaj fermis en 1974 post multnombraj malsukcesoj, lasis grandajn sekciojn de muroj, tristajn kaj "nenecesajn", en ĝi jesis nomumita "Industria senkulturejo".
Tiu loko estis rapide okupita de personoj (junaj, plej ofte) serĉante esprimon, esencan bezonon de iuj kiuj estis serĉante finon de vagado kaj rekono.
Laŭgrade, muroj, ĉiuj en longo kaj alteco, estis kovritaj (per la bonvola toleremo de la komunumo), de "etikedoj", efemeraj, inspiritaj - aŭ ne - de temoj aŭ ne respektitaj de la artistoj. Ni devas voki, ĉar ili certe ne la krimintoj de graffiti en obskura mesaĝojn. Grandega fresko naskiĝis, ĉiam movanta, kaj ofte fotita, laŭ lia progreso, lia nova ...
Mi ĝuis grandan plezuron kapti tiujn "pentrartoj de la momento" ĉar kelkaj el ili mem al mi parolis. Mi, en nova sekcio "urba arto", proponas al vi miajn impresojn, kiuj ne nepre estos la aŭtoroj intencoj.
En la enkonduko:
Malsimilajn asocioj? Humm ... Verko "naiva"? Humm ... restajxo de infanaĝo? jes, eble ...
Sed itala proverbo diras: "Traduttore, traditore (Tradukisto, perfidulo, aŭ traduki estas perfidi)." Kaj dissekci ofte senflorigi ... Mi pensas precipe pri la ekzemplo de poezio.
Tiel estas, miaopinie, multaj artaj verkoj: Mi serĉas emocion, ŝokon, serenecon, aŭ rompu kun ili inspiras min, multe pli ol la malsimpla, dokta kaj eĉ pedanta, ĝi devas suferi. "Tiu estas bela"? jes, por vi, ne por mi! Ne rigardu precipe kial.
Do mi prezentos al vi la verkoj kiujn mi havas - tute arbitre - elektita
kaj vi povos legi miajn glosojn ... baldaŭ!
11 commentaires:
Y a de belles choses dans ce registre, c'est clair. @+
De "vrais"artistes, dans ce cadre contrasté d'une vieille usine que j'ai vu vivre et qui faisait vivre moult Redonnais; cernée par canal et Vilaine... Croix des marins: lieu d'inspiration donc et qui revit au travers de ces fantômes de couleur! Et qui inspire d'autres artistes de l'écrit comme l'auteur de ces superbes commentaires en français et en espéranto; il ne manque plus que le gallo! Vivement la suite!
Jeff
Bien sûr que l'art est aussi dans la rue et peut-être plus que dans les musées d'art contemporain où je crains que le cynisme des pouvoirs financiers ait pris le pouvoir y compris sur l'esprit de certains "artistes" ou qui auraient pu le devenir vraiment ...
Un article raccord avec le 2e épisode d'hier soir mercredi de la série Candice Renoir sur antenne2
Un grand merci, Jeff !
Bon, le gallo... Pourquoi pas ? J'ai tenté d'apprendre le breton (très difficile à mon goût), mais le gallo étant -je crois- une langue larine, cela pourrait être plus facile !
Merci encore pour les encouragements à continuer.
Bonjour Loïc !
Pour ma part, je trouve que c'est de l'art à part entière: que de talent étalé là !
Bon après-midi !
Pierre
Ce talent est, hélas, méprisé, nié, ou même combattu car "politiquement incorrect", n'entrant pas dans le moule et les dogmes officiels ...
Très intéressée, Loïc ! Et par l'art de la rue et par l'esperanto, que je n'ai jamais appris mais donc une bonne idée de s'employer à la répandre sur le net. En te lisant, peu à peu, je retiendrai comment les choses se disent. A très bientôt, alors !
Il y en a de très beaux. J'aime bien celui que tu nous présentes en photos, il y en a aussi de très laids mais la beauté est subjective. Mais souvent ils dérangent ces graphes et c'est ce que j'aime aussi.
Saluton, Lenaig ! Au plaisir de telire bientôt ... En esperanto ! Pour faire des rencontres, il ya bien sûr Internet, mais aussi les clubs : tu peux taper dans Gogol "fédération esperanto Bretagnee, et tu sras servie sur un plateau ...
Gxis la revido ! Gxis : jusqu'à. La revido : "le revoir" ou "la prochaine rencontre", au sens plus large.
J'avais oublié : sur le cours internet Lernu, tout est gratuit (ce n'est pas négligeable).
Bonjour Martine. j'aime aussi tout ce qui dérange, tout ce qui met les pieds dans le plat ou le pavé dans la mare. C'est comme cela que les choses, les mentalités changent. Les arts de la rue, le slam, qui dérange aussi en étant le cousin des tags, sont parfois (souvent) très naïfs, ou d'une naïveté feinte, qui, même "ratés" (?) interpellent, nous incitent à nous poser des questions et à ne pas nous être des moutons. Ce que j'aime particulièrement est qu'ils n'ont pas d'explication toute faite, imposée par ´ceux qui savent', les pontes de la Kulture, "la vraie". Révolté? Oui, mais il est très difficile de l'exprimer et de le revendiquer, dans la bonne société.
En général je n'aime pas les tags mais je reconnais que certains sont très beaux.
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