Et Pierre parle, lentement, pesant chacun de ses mots, d'une voix monocorde ; Louis et Pierrick sont hypnotisés, subjugués par son récit. Fridu, lui, en a assez de cette immobilité forcée. Il s'agite à nouveau, court comme un fou sur cinquante mètres, revient en haletant, repart en aboyant … Rien n'y fait, ni les ordres ni les caresses.
«
Je n'y comprends rien, il se passe certainement quelque chose » s’inquiète
Louis. Pierrick, va donc le promener, cela devrait le calmer ».
Pendant toute la durée
de cette interruption, Pierre est resté
immobile, statufié
comme le paysage, et muet, les yeux mi-clos. Il revit de toute évidence des événements important
et douloureux. Puis il s'adresse à
son fils :
«
Ton grand-père
Julien parlait souvent à
la famille d'une façon
bizarre : Il affirmait se trouver au centre d'un combat, de luttes, de persécutions. Il
exprimait des regrets, des rancoeurs, tout cela de manière
diffuse, imprécise, sans parvenir à
poser des mots sur ses maux. Son métier,
ses combats, ses échecs
? Il était, disait-il,
accablé de
remords… des
remords, pourquoi … ? Personne n'avait jamais eu la
moindre réponse. »
La voix de Pierre s’était
peu à peu affaiblie,
devenant presque inaudible. Son visage était
empreint d’une immense tristesse. Il semblait être un enfant perdu, tout son être
souffrait d’une détresse
profonde.
Mais Pierrick revient, il a réussi
à calmer Fridu
et il s'assoit près
des deux hommes.
Alors Pierre, s’efforçant de ne rien laisser paraître, se lève
avec peine, et ordonne, d’un ton n’admettant aucune réplique :
9 commentaires:
Je n'ai jamais eu la patience d'écrire dans la nouvelle mais je félicite ceux qui se lancent dedans... ;-)
Des remords, pourquoi en effet? Que vont-ils découvrir à l'écluse? Suspens, suspens!!!
Superbe photo Loic! Bonne journée du 8 mai.
Jeff
C'est une première pour moi. Les plus gros du travail c'est les préliminaires: plan, scénario, documentation, fiche pour les personnages ... Le texte lui- même: environ 3h ... Pour 17000 caractères.
Quel beau "travail" pour notre plaisir, Loïc. Très riche : les faits historiques, la famille, les personnages très vivants,humains et chien, les sentiments pas toujours faciles à exprimer et du suspense. Bravo et contente que le "feuilleton" continue !
Merci aussi à ma femme Annie pour son aide, en particulier en critique et en correction.
LOIC
Bonjour Loïc !
Voilà que je prends l'histoire en cours, tu me sembles bien inspiré et surtout tu nous donnes l'envie de te lire. Si tu veux prendre le train en marche des défis que j'organise sois le bienvenu, pour connaître les règles il suffit de cliquer sur les liens que je donne lors de mes participations.
Je te souhaite un agréable week-end.
Bises amirales.
Domi
Un belle nouvelle. On y descend à l'écluse on y descend nous aussi, on y plonge !
Et que va t'il se passer à l'écluse ? Impatiente de le savoir
Ah, super ! Merci à Annie aussi ! Je viens continuer ma lecture, je garde ton blog ouvert, je vais déjeuner et je reviens, avec toujours le même grand plaisir !
Enregistrer un commentaire