Intimités.
Écrire un texte à
propos de ce qui est intime, ou de l'intimité ?…
En voilà
une gageure, un cap à franchir, à surmonter, des barrières insurmontables, taboues ; ou alors « en trichant », par le biais de l'utilisation
d'un objet personnel.
J'ai trouvé : Ma sacoche !
« Les
sacs à main
des femmes sont impénétrables,
insondables » dit-on
(enfin, ce
sont plutôt les hommes qui l’affirment !)
Mais… une
sacoche, une pochette, une besace ? (oui,
ils sont de plus en plus nombreux à
s'en servir), que peut-on y trouver ? Et…
est-ce si intime ? Sans
nul doute !
Alors, allons-y, explorons le bazar :
– En
toute priorité,
un paquet de mouchoirs en papier, lorsque l’on est enrhumé chronique, ou allergique au pollen.
– Un
portefeuille, qui, à lui seul, conserve une bonne partie
de notre vie : Carte d'identité (qui êtes-vous, où êtes-vous né(e),
quand, où habitez-vous,
et, ne l'oublions pas, votre sexe, car ce n'est pas toujours évident).
-
Passeport (tiens, c'est un voyageur qui sort de
l'espace Schengen !)
– Un
permis de conduire (tiens, il a le permis voiture et le permis moto, et il les
a obtenus deux semaines seulement après
son 18e anniversaire !)
– Sa
carte d'électeur
(selon l’individu : « ça
peut toujours servir », ou « c'est
un droit et un devoir »).
– Un porte-cartes (les associations,
les magasins, les cartes de fidélité…)
mais en général sa femme en
possède déjà une valise.
– Un
mini-parapluie, parce qu'il habite en Bretagne et ne supporte pas les chapeaux.
-
Ses ordonnances médicales,
ainsi qu’une carte de sa mutuelle permettant la délivrance de ses médicaments à l'étranger. Il a bien
sûr noté leurs noms dans la langue du pays !
-
Un petit pilulier acheté à Barcelone (une crise peut toujours survenir,
sans prévenir).
Hypocondriaque ? si peu !
– On
peut dénicher aussi un petit calepin et un stylo (il écrit souvent, en
douce, sur un marché,
dans un bar ou tout
espace public, lorsqu'il entend une «
brève » amusante ou une réflexion particulière, qui se
retrouvera, en version édulcorée ou ravageuse, dans un texte de son cru).
Quelques mots-souvenirs valent souvent bien mieux qu’une
photo, dans le cas présent. Et question discrétion
…
– Ah oui, un
porte-monnaie, aussi. Mais il ne s'en sert presque jamais. Non pas qu'il soit
avare, mais parce qu'il ne veut pas être
puni pour « délit de vagabondage ». Il se demande d’ailleurs
si cela existe encore ...
– Bien
en vue, en double, au fond de son sac ainsi que dans son portefeuille, une
carte avec la mention « Important »
écrite en
rouge, qui indique le nom d'un de ses médicaments
à signaler en
urgence en cas d'apparition de symptômes
précis (dont
il a appris la liste par cœur, bien sûr) …
Il ne se sent donc parfois en sursis, en navigation permanente entre les salles
d'attente, l'hôpital
et la vie tout court (ou toute courte), mais … Là, cela devient vraiment intime, non
mais !
– Finissons
par l'incontournable : Un livre l’attend fidèlement
au fond de la besace, point d’attache précieux lors des voyages en trains ou
des attentes diverses, et efface bien mieux l'ennui que le Paris-Match ou autres
« Jours de France ». Si la concentration nécessaire
à une bonne lecture est rendue impossible par le bruit
ambiant : le MP3 chargé de classique et de jazz, les oreillettes,
et hop !
– Ouf,
terminé !
Mais … il en reste, et il en restera, car il
faut bien, tout de même, un jardin secret, à
l’entrée strictement interdite à
quiconque !
Loïc
3 commentaires:
Bonjour... je suis nouvelle. Je viens d'arriver !! tout ce que je
viens de lire se trouve dans mon sac à main . Pas une
besace... non, vraiment un sac de dame. En ajoutant
peut-être à la place du MP3 et des oreillettes, le plus
petit poudrier qui existe ( avec miroir bien sûr) et un
tube de rouge à lèvres. Voilà, c'est tout. A bientôt.
ELZA
Merci pour ce dévoilement !
On trimballe un peu de nos vies dans ces sacoches, mais c'est déjà trop, l'essentiel étant ce qu'on ne trimballe pas. Bonne journée Loïc. Jonas
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