On ne rigole pas: l'Institut de twittérature comparée de Bordeaux-Québec
organisait, ce mardi, le 1er Festival international de twittérature.
La page d'accueil de Twitter (JAUBERT/SIPA)
La twittérature gagne du terrain. Rappelez-vous, en 2010, on vous avait déjà touché deux mots de la chose,
née à Chicago, où des étudiants avaient entrepris de résumer en 140
signes les chefs-d’œuvre de la littérature. Tout ça pour surfer sur le
succès grandissant du site web qui limite votre pensée à quelques mots: Twitter.
Depuis c’est devenu du sérieux. Ce 16 octobre, la ville de Québec, au Canada, a ainsi accueilli le 1er Festival international de twittérature: le 140MAX. Organisé par l’Institut de twittérature comparée de Bordeaux-Québec (véridique), il a consisté en une série de tables rondes où les intervenants ne sont pas limités à 140 signes. Dommage? Il faut dire que les thèmes abordés étaient extraordinairement savants: «la théorie du gazouillis», «la pédagogie du gazouillis» ou encore «le volet artistique et littéraire de la twittérature».
Outre ces grandes discussions, un concours a surtout été ouvert aux écoliers de plus de cinq pays, dont la France. Il s'agissait de décrocher «le tweet d’or». L’équivalent du Prix Nobel dans le milieu. Mais, chut, on ne peut pas dire du mal des enfants.
Dans la catégorie des 5-7 ans, donc:
Depuis c’est devenu du sérieux. Ce 16 octobre, la ville de Québec, au Canada, a ainsi accueilli le 1er Festival international de twittérature: le 140MAX. Organisé par l’Institut de twittérature comparée de Bordeaux-Québec (véridique), il a consisté en une série de tables rondes où les intervenants ne sont pas limités à 140 signes. Dommage? Il faut dire que les thèmes abordés étaient extraordinairement savants: «la théorie du gazouillis», «la pédagogie du gazouillis» ou encore «le volet artistique et littéraire de la twittérature».
Outre ces grandes discussions, un concours a surtout été ouvert aux écoliers de plus de cinq pays, dont la France. Il s'agissait de décrocher «le tweet d’or». L’équivalent du Prix Nobel dans le milieu. Mais, chut, on ne peut pas dire du mal des enfants.
Extension du domaine de la twittérature
Il est plus étonnant de constater que le tweet est une affaire d’Etat au Québec. En effet, il est perçu comme un moyen de remettre les élèves sur les rails de l’écriture et de la littérature. Si bien que l’un des organisateurs du festival, Jean-Yves Fréchette, a raconté à nos confrères du journal «La Presse» son expérience éducative:
J’ai participé, l’an dernier, à projet du Ministère de l’Education pour créer un logiciel qui intègre la twittérature dans les classes du primaire, du secondaire, et du collégial. C’est un médium qui plaît aux jeunes. Imaginez, les profs leurs disent qu’ils peuvent amener leur iPod en classe.»
Toujours lui, qui se présente comme l’un des précurseurs de la twittérature québécoise, a même tapé dans l’œil du Ministre de l’Education Nationale:C’était il y a deux jours. Il était minuit moins quart, j’étais sur le point de me coucher. Je vois que Pierre Duchesne me retweete, le nouveau ministre. Merde, je parle à Pierre Duchesne!»
Et qu’a donc relayé, ce nouveau ministre? «L’intelligence transversale du métal ne pénètre jamais au cœur des synapses. L’équation du romantisme demeure nébuleuse pour les automates.» Signé Fréchette, le Maurice G. Dantec de Twitter.Les tweets d'or tant attendus
Mais oublions un peu cette littérature futuriste. Et rendons plutôt grâce aux lauréats du «le tweet d’or», d'autant qu'il y a parmi eux des Français. Cocorico.Dans la catégorie des 5-7 ans, donc:
Le futur, c’est comme un beau cadeau sous le sapin de Noël. C’est un peu comme une surprise car on ne sait pas ce qui va arriver.»
Pour les primaires, c’est un petit Parisien qui a fait mouche:Demain, la Terre deviendra carrée et si quelqu’un s’aventure sur les angles droits, il deviendra lui aussi un cube.»
Et enfin, la crème de la crème, le meilleur d’entre tous:L’ordinateur, la tablette, le téléphone mobile, le MP3, les réseaux sociaux. Le futur, c’est une série de mises à jour en continu.»
Merci aux collégiens de Laurentides, non loin de Québec. Et encore bravo.
Nicolas Guégan
1 commentaire:
La twitterature a de beaux jours devant elle. La seule chose que je reproche à ce média, c'est l'addiction qu'il crée, voulue par les concepteurs afin de générer du flux, donc... du fric!
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