"Quilapajun" : un nom de groupe musical, mais, bien plus, un cri, un appel, une lutte des années 70 ...
Pour moi, "adultescent" à cette époque où le mot n'existait pas encore, les luttes au Chili étaient très présentes. je les vivais au jour le jour, je souffrais avec Victor Jara sur l'arène ...
Agnès avait connu un des membres du groupe, victime des événements.
Bien plus tard, dans son atelier d'écriture, elle nous soumit un jour un dessin (illustrant une pochette de disque des Quilapajun), nous invitant à nous exprimer à leur sujet ...
Q U I L A P A J U N
Fureur du rêve.
Fureur de la révolte.
Notre fureur est juste,
Nous aurions le droit,
Le devoir, de la violence.
La mer est rouge
Comme notre cœur,
Violenté, écorché,
Torturé,
Indécence écarlate
De la colère explosive.
Je valserais les mots
S’il fallait les valser,
Mais la voix du bandonéon
Expire lentement,
Impuissante.
Les martyrs ont souvent
Le cœur en sang,
Le sang aux yeux
Les yeux en larmes.
Creuse, Petit, et n’oublie pas :
Sous le sable des plages, sous le sable des stades
Encore, et toujours, du sang.
Chants de vie ,
D’espoir, de justice,
Jamais ne seront vains.
Loïc Roussain, 2003.
1 commentaire:
je découvre ce lieu, bien joli, Loic...
ton beau poeme me fait penser à Victor Jara
Emma
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