Fil rouge sur « jardin et
jardins »
……….
‘Il était à
fleur de peau’ (incipit), n’en pouvait plus, allait craquer. On avait fait venir
au théâtre des hordes d’ados, certains déchaînés comme ils – ou elles – savent l’être,
et tous rivalisaient pour piailler comme des corneilles, lors des instants
lesquels ils délaissaient leurs smartphones…
Vite, ouvrez le rideau, je ne me retiens plus !
……….
‘Une jolie
fleur dans une peau de vache…’ (à
utiliser au sens propre)
Elle n’est pas bien réveillée, ce matin… Ou alors, c’est le grog d’hier
soir ? Ce steack paraît excellent, juste à point, mais cette odeur :
insupportable, mais aussi tellement incongrue !
Elle flotte entre les frites ; la sauce semble
irisée, comme des traces de mazout sur une mer calme.
Elle attaque la viande, commence le dépeçage, ayant en
horreur le gras autant que les morceaux ‘chewing-gum’.
Soudain un parfum se dévoile sans prévenir, presque
agressif : une magnifique rose, rouge comme il se doit ici, s’ouvre
largement, éblouissante, surmontée d’un délicat brin de persil…
Ah mais oui ! C’est aujourd’hui, le printemps !
……….
Un
slam, avec mon prénom.
Je m’appelle Loïc
Dit le magnifique
Mais c’est l’hystérique
L’apocalyptique
Le dithyrambique
Sois donc poétique
Mais pas dramatique
Et retiens tes tics
Toi le colérique
Pas de politique,
Sinon on te nique
Chic ça tombe à pic
Je vais à Pornic
Ou bien à Binic
Pas si tyrannique
Pas un p’tit moustique
Pas une méchante tique
Tellement pacifique
Qui chante sa musique
« Jardinothérapie » ?
Dans
ce grand jardin
Mais
oui c’est le mien
Souvent
ça dépote
Car
je pense aux potes
Hélas
je suis loin
De
tout ce tintouin
Qu’on
a fait honteux
En
ville du Levant
En
vain il m’appelle
Donne
de ses nouvelles
Et
ses feuilles tremblantes
Paraissent
implorantes
Occupe-toi
de moi
Laisse
donc là ton moi
Tes
lointains émois
Le
talus le lierre
Une
vraie misère
Réclament
ta présence
Que
l’eau abondante
Te
donne l’envie
De
prendre ta vie
En
main
Merci
mon jardin
Loïc R.