Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc

samedi 26 octobre 2013

"CONTRE"




D’après « contre », de Mitsuharo Kaneko : « et vous vous êtes contre quoi, et pour quoi ?… »
Au début, on est pour. Pour la bagnole qui démarre sans rechigner, quand le matin gèle. Pour l’enfant qui dit oui, sans se plaindre, sans moufter, car il a trop peur. Puis on est contre, parce qu’il a peur, l’enfant. On est contre cette lâcheté, qui ose nous permettre d’être aussi odieux.
Contre toutes les abominations les plus abjectes, mais si elles m’arrangent, je suis pour…
Je suis contre tous ceux qui sont pour, systématiquement pour, pour obéir, pour ne pas se poser de questions, pour bien dormir, blotti. Pour se blottir entre les lectures à l’eau de rose et les histoires lénifiantes. Être contre tous ceux qui ferment les yeux (c’est si facile). Être pour qu’on mette l’autruche au menu de tous les festins.
Racisme, xénophobie, exploitation, antisémitisme, homophobie… Tous des mots en « contre » !
Mais si l’on veut se remuer « pour », n’est-il pas nécessaire de commencer par faire une liste de ses propres « contre », pour en être mieux convaincu ? Ensuite – et ensuite seulement – on pourra affirmer : « Je suis pour », ce qui est tout de même bien plus positif !

jeudi 24 octobre 2013

Plutôt en rire !

Il m'est arrivé ce matin une "aventure" qui sur le coup m'a mis plutôt
en colère, mais qui déjà me fait sourire, et m'inspire ... :
Je m'étais promis (et l'avait annoncé à Françoise) de venir à l'atelier
d'écriture, où je vous aurais retrouvées.
J'ai donc pris ma voiture, direction de l'ancienne école du Quinquis.
C'est un itinéraire que je connais bien, pour avoir travaillé maintes
fois en ce lieu à présent désaffecté.
Y parvenant : un gars, passant le portail avec des paquets sous le bras,
m'informe que "l'atelier d'écriture ? ce n'est pas ici, c'est au pôle
associatif, en haut : vous prenez une petite route à droite, et vous y
serez ..."
Je décide de ne pas me rendre au "pôle associatif", car je sais que
celui-ci se trouve au centre-ville de Fouesnant, et non au Quinquis.
 "En haut" ? je suis perplexe, le terrain local étant passablement tout à
fait plat !
"une petite route à droite" ? il n'y a que des petites routes, à
Beg-Meil, comme à Mousterlin, et très souvent sans aucun panneau indicatif !
"Les chemins bretons sont des fantaisistes", écrivait Jos Parker : eh
ben … c'est vrai !
à se tordre (le cou), ou de rire ?
à une autre fois peut-être, avec une adresse plus précise ?
Du coup ... cela m'a donné l'occasion ... d'écrire un texte !


LOIC, oct 2013 
PS : Au fait, de quel atelier d'écriture s'agit-il ? 

vendredi 18 octobre 2013

Rêve d’enfance …

 



Rêve d’enfance …
Parfois, un paquebot faisait escale au « Pordeu » (le port de commerce de Brest), pour une visite touristique de la région, et je m’attardais, oubliant souvent l’heure, devant les passerelles, les bastingages où passaient de beaux messieurs en livrées d’un blanc immaculé : les stewarts.
Je jouais à deviner le pays d’origine du navire, observant l’allure et les visages de ces hommes, puis du nom sur la coque, et enfin (mais trop facile !) le pavillon arboré à la poupe.
Comme beaucoup d’enfants nés dans un port, je rêvais de la mer, tel Marius dans la trilogie de Pagnol, et l’imagination m’aidait bien rapidement à être dans la peau d’un de ces stewarts au zèle professionnel, au service de personnes fortunées, qui passaient leur vie à bord, traversant les mers du globe. Et, bien évidemment, j’étais royalement reçu, dans les ports les plus prestigieux … Enfin, je ne pouvais pas résister – et ne le tentait d’ailleurs pas - au prestige de l’uniforme !
Or : Je me souviens qu’un jour nous devions, en classe de CM2, évoquer la
profession de nos rêves. Aussitôt, j’avais répondu : « Stévard ! », ignorant la prononciation anglaise. Le maître, bien sûr, avait souri … Je corrigeai donc immédiatement le tir en m’exclamant : « Non ! instituteur ! »
Et le maître de rire : « Ah, ce n’est pas la même chose, dis donc ! » Dès lors, stewart devint la profession du rêve, et instituteur celle de la sagesse …
Loïc, juin 2006

mardi 15 octobre 2013

Nostalgie, quand tu nous tiens…


Paniers gourmands



Aujourd’hui, c’est jeudi, et grand-père nous fait faire la promenade de ce jour sans école. Après avoir tiré son panier à roulettes dans les divers commerces du quartier, nous finissons par la boulangerie-pâtisserie. Nous admirons les petits pains que nous aurons le droit de savourer tout à l’heure, puis c’est enfin le moment des friandises. Chacun d’entre nous reçoit 50 francs (de 1959, bien sûr !) à dépenser comme bon lui semblera. Mini-meringues, souris en chocolat, roudoudous, pschitt acides, et surtout la merveilleuse pastille Valda, le « bonbon-tue-rhume ». Nous allons alors déposer notre petit panier dans la main de la boulangère, qui peut faire patiemment les comptes…
Une fois adultes, nous avons reproduit ces moments magiques auprès de notre progéniture, et les virées à la plage ont toujours été accompagnées, au retour, d’un passage obligé à la boutique à bonbons. Instants irremplaçables aux rituels sacro-saints, hélas inexistants à présent car la boutique magique a laissé place à un distributeur bancaire et à une crêperie.
Même l’Ile-Tudy devient une ville, à notre désespoir. Il ne nous reste qu’à attendre quelques années pour que nos petits-enfants nous donnent le prétexte de retrouver un de ces magasins inoubliables…