Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence... Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci ! Loïc
J'étais, depuis quelques jours, embarrassé par des problèmes de fonctionnement de mon blog de chez Blogger, bugs que m'ont signalés des lecteurs. Merci à eux ! Ne parvenant pas à me dépatouiller, je déteste rester bête devant une machine. Je suis tout le contraire d'un geek; et de plus je suis vexatile, fier et tête de cochon.
J'ai donc pris les affaires en main, et voilà :
J'ai créé hier (après avoir reçu des conseils d'A......O, pour ne pas la nommer !) mon nouveau blog, chez Eklablog :
http://ecrimagineur.eklablog.fr/ Ce blog n'est pas accessible pour l'instant car il est en cours d'enregistrement. Donc patience, patience ...😎 ça y est, ça fonctionne ! Les voies de l'informatique sont impénétrables ...
Je poste un texte, à la suite de ce message, pour me rendre compte de ce que cela donne, et pour travailler sur la présentation.
Alors (et c'est ici que cela se corse) je vous invite, suggère, de me faire des retours avec vos idées, vos propositions, etc.
A ma connaissance, c'est rare que la création d'un blog se passe de cette façon : Nous verrons bien le résultat et les différences, partant de ce squelette ... Vous pouvez m'écrire dans la rubrique "contact", si vous le sentez.
Je vais dès à présent poster uniquement ici, mais je laisse Ecrimages en vie ...
Celle
qui n'a pas eu les honneurs du podium trépigne et enrage.
Celui
qui semble être son père est anéanti de honte.
Celle
qui triomphe aujourd'hui embrasse le père et la fille écarlate, et
ils s'en vont.
Un
triomphe aujourd'hui, oui mais c'est son quotidien. Sa petite tête
dodeline lentement lorsqu'elle remarque, avec délice, que tous la
regardent. Sa bouille ronde rappelle qu'elle est encore une petite
fille, qui arbore une jolie chevelure blonde de reine, dont les
nattes sont le diadème. Ses lèvres forment en permanence une moue
qui se veut désabusée, comme si elle dégustait du thé le petit
doigt en l'air, en vérifiant les plis de sa jupe bleu marine.Les
petits yeux de souris, que l'on devine derrière les lunettes
teintées, brillent d'une malice mêlée à une sorte de dédain.
Son
frère la taquine souvent, arguant qu'elle fait encore sa tête de
pique-gaufres ... Il ajoute: «Tu es encore petite, tu sais, mais tu
as déjà des allures de grenouille de bénitier !"Tout
ce paquet de cruelles vérités lui est revenu à la figure. L'air
supérieur, la morgue, le dédain, tout a disparu. Elle passe devant
le père et sa fille, sans se retourner.
Nous sommes de celles qui ne parlent
jamais, qui se taisent parce qu'elles le doivent et parce qu'elles ne
veulent pas qu'ils sachent qu'elles sont femmes, femmes blessées.
Elles, savent qu'elles doivent se taire et obéir à tout ordre.
Nous sommes de celles avec qui tout
est permis, tout, et surtout le pire.
Nous sommes de celles qui encaissent,
celles dont les os craquent, celles dont le regard est un
lance-flammes mais ont appris à ouvrir grands les yeux, sur elles et
le monde, et qui sauront en faire une arme.
Nous sommes de celles envers
lesquelles tout n'est plus permis, celles qui parlent haut et fort,
qui crient, qui se révoltent, qui abattent les tabous, qui savent
maintenant déposer plainte, celles qui affirment que leur corps leur
appartient.
Nous sommes de celles qui ont obtenu
... le droit de conduire une voiture ...
Nous sommes de celles pour qui
l'espoir n'est plus un vain mot. Celles qui se battent.
Que la révolte est jolie
!
Ce texte représente une petite partie du travail que nous produisons (oh, ces mots !) lors de nos rencontres dans l'atelier in vivo "l'écume des mots".
"Inspiration" Picasso ...
- Oh, que t'ont-ils fait ? mais tu es un état ! Ma taquine, dis-moi, tu ne souffres pas, au moins ? Tu me sembles complètement chamboulée. Ta jolie petite bouille de Westie, ton corps aux longs poils blancs, tout a disparu ...
- Mais non, ne t'inquiète pas : Je me promenais au bord du quai et reniflais les bateaux après le retour de pêche, quand je me pris, maladroite et distraite, la patte dans un filet dont je ne parviens pas à me défaire. Des poissons bleus (des maquereaux ?) encore frétillants, sont pris dans ma toison et s'agitent fébrilement, tu vois. Mais ils ne me gênent pas, ils semblent même très heureux d'être là, comme hypnotisés !
- Là, ta tête ! Fracassée, démolie ... une explosion ? Excuse-moi : tu me fais peur.
- Peur ? ça dépend. On pourrait en effet y voir des traces du drame des Gueules Cassées de 14/18.
- Oui, c'est vrai. Ta tête est d'ailleurs ornée de la cocarde bleu-blanc-rouge.
"L'autre",
toujours l'autre ... Tu m'as, tout au long de ma vie, invité (forcé)
à me tourner vers l'autre. J'ai souvent parlé de toi, tu sais, car
tu me rendais malade, moi qui me persuadais
de ne pas en faire assez.
Des associations de
malades, divers organismes de solidarité (Croix-Rouge, Restos du
Coeur, Donneurs de Voix ...) ne m'ont pas satisfait : J'étais
toujours "Monsieur Plus". J'ai même (mais peu de temps !)
touché au monde redoutable de la politique. J'avais une devise,
celle du Secours Populaire Français : "Tout ce qui est humain
est mien" ...
Je t'ai quitté, altruisme,
abandonné sur l'insistance de mon médecin qui m'a convaincu de
"penser à moi", elle m'a aidé à admettre que si l'on
n'est pas - ou plus - altruiste on n'en est pas pour autant égoïste.
"Un peu de modestie, aussi, et évadez-vous donc de ce cocon de
bonne conscience ..."
Penser à soi, pour
accueillir l'autre, se montrer plus disponible, se fixer des limites
de sécurité. Car tu peux, altruisme, rendre très malade.
Tu m'as souvent aidé à me
supporter moi-même. Tu as fait preuve d'une patience inouïe envers
moi et mes envolées lyriques, tu as su me donner les éléments pour
comprendre sans juger. Tu en as profité pour me rappeler aux
principes de vie de mon éducation judéo-chrétienne, que je ne
pourrai jamais refouler car ils sont inscrits dans mon ADN.
Tu m'as, hélas, amené à
une négligence aveugle envers mon entourage, incompréhensif à
juste titre. J'ai éprouvé, par ta faute, de grandes lassitudes, des
déceptions, des révoltes face aux échecs, non acceptés.
Altruisme, fais en sorte, à
présent, que je conserve l'équilibre que tu m'as enseigné. Fais
que je ne retombe plus dans les travers du perfectionnisme.
Fais donc, tout simplement,
que je sois plus vivable !
Toute notre famille a pris le trolleybus jusque l’autre bout de la ville, puis, après une marche assez longue, nous avons pu nous installer sur le sable de la plage de Sainte-Anne du Portzic, entre Brest et le Conquet. Après un délicieux cocktail de sauts dans l’eau, de plongeons, de « celui qui arrivera le plus vite sur le ponton », de concours de châteaux de sable, et le sacro-saint bain de soleil, c’est déjà le retour.
Et voici, aujourd’hui, le cadeau : Bien que connaissant, bien sûr, notre réponse, Papa et Maman nous proposent une petite fraîcheur au petit café, celui où les glaces sont si belles.
Papa s’approche d’un gros coffre au dessus transparent, rutilant et scintillant de couleurs multicolores. Nous nous approchons et il proclame de manière solennelle, les yeux aussi écarquillés que les nôtres : « C’est un juke-box ! »
Après l’instant de la découverte, il va falloir évidemment l’essayer.
Papa, royal, glisse une pièce dans une fente, et appuie sur plusieurs boutons (il cherche bien pour ne pas se tromper, il vérifie que tout est bon, sur un tableau éclairé de bonbon) … Et un curieux manège de barres, de roues dentées, de pinces de robot, s’agite derrière la vitre. Un petit disque « 45 tours » surgit, se pose, et … Bourvil vient nous susurrer « Salade de fruits, jolie, jolie, jolie, tu plais à ma mère, tu plais à mon père, un jour ou l’autre il faudra bien qu’on nous marie … »
Un silence impressionnant s’installe, presque incongru dans un équipage d’enfants. Jamais entendue, celle-là ! (Nous n’avons pas encore la radio, à la maison).
Nous dégustons, sirotons ce moment, chacun s’est laissé glisser avec jouissance dans son ailleurs personnel. Je n’ai pour ma part prêté attention qu’à l’expression « salade de fruits », le reste viendra plus tard … L’expression, oui, et la musique si douce.
Cette chanson du début des années soixante, aujourd’hui, vient parfois me titiller : les tables en formica, les chaises aux dos en tiges de plastique (on peut même y jouer de la guitare !), les posters sur les murs, Claude François, Gene Vincent, Vince Taylor, les cendriers jaunes Ricard plâtrés à l’intérieur contre la fauche, et la paille du limonade-grenadine, le sirop magique de mon enfance … Tout cela, je ne les prêterais pour rien au monde : Ce sont MES madeleines !
Je contemple, dans le hall de l’Archipel, une belle exposition sur le thème des « îles enchanteresses ».
Les teintes les plus vives se prêtent à nos regards, se chargent de peindre en couleur gaieté les murs blancs et nous invitent à nous envoler, ou mieux à naviguer vers les paradis.
Sur un des tableaux , une île, toute petite, humble, déserte.
Mais soudain, lorsque l’enfant paraît, souriant, un groupe bigarré et un peu grotesque surgit derrière lui, et entame une chanson.
Tout de jaune vêtu, Casimir court vers moi, dégoulinant de gentillesse et de barbapapa, et me couvre de baisers, tandis que l’hymne de l’île aux enfants emplit l’espace …
- "Dis voir, Jop, t'as pas vu çui-là ? I' sort d'un cirque, ou quôa ? ou d'un théat' ? à qui c'est qui qu'il va faire croire qu'il est comédien ? même son air méchant, c'est faux ! et c'te jambe de bois ... Regarde mieux, don' : encore un qui ruse pour se mouiller la glotte sur le taf ! Mais regarde, j'te dis : c'est une jambe de chinois !
- Oueille, toi t'as 'core mis ton nez d'dans ...
- Dans son sac, j'te dis, une jambe de chinois ! une boutanche de pastis, si tu veux.
- Pitain d'bordel, mais m'en fous, moi, j'aime pas le jaune. Alors, ça m'fait une belle jambe ..."
Je vis partout où on me laisse une place pour m’insérer,
et on ne se gène pas pour m’ouvrir grand les bras,
pour un accueil hypocrite.
Je suis dominatrice, souvent tueuse.
De là où je suis, je distingue une agitation sourde, impalpable. Je vois, au travers d’un épais brouillard, des lumières floues qui s’approchent. Elles zigzaguent de droite et de gauche, semblent chercher quelque chose ou quelqu’un. Elles envahissent l’espace, elles hypnotisent.
Je prends le commandement. J’interdis de réfléchir ; je ferme l’accès à la halte, à la réflexion, à toute pensée. Je n’admets aucun compromis, j’annihile, je phagocyte, je dévore toute velléité, ronge toute volonté. Je paralyse. J’en ressens une volupté céleste.
Je suis celle qui a toujours tout envahi, en priorité les coeurs des hommes, celle qui les a menés à l’injure, à la négation de l’autre, au mépris, à la haine, au crime, à la guerre. Incompréhensions, barrières, violences.
Un jour viendra, où je serai vaincue. Je l’espère, le veux, fatiguée de tous les ravages que je provoque ; fatiguée de subir moi-même mes attaques et de ressentir de plus en plus douloureusement que, moi aussi, je baisse la garde devant elle. Je suis gagnée par … la peur.
Je sais que tu sais que je le sais Loïc R., pour l'Ecume des mots
dimanche 17 septembre 2017
Je voudrais te faire partager, mon ami, une belle visite : J'ai pu enfin explorer le moulin du Chef-du- Bois : Une merveille !
Tous les sens sont y sollicités : Odeurs du feu de cheminée, des poutres humides, spectacle des flammes, qui réchauffe le cœur, caresse du vieux bois dans le moulin, à paroles celui-là, qui en aurait à raconter, craquement perpétuel au charme si reposant. On ne m'a pas roulé dans la farine, c'est vraiment le moulin de mon cœur !
J'ai contemplé les alignements des moulins de Hollande. J'ai entendu le grand Jacques qui dans le vent s'est perdu. J'ai vu Don Quichotte de la Manche faire leur affaire aux moulins.
Me voici revenu sur terre, mais pour combien de temps ? ... Ce moulin m'a envoûté.
À plus tard, je t'attends pour une autre visite, ensemble cette fois.
Que
va-t'il devenir, ce moulin ? Comment le mettre en valeur ? ...
Le
représentant des Bâtiments de France se tourne brusquement vers
l'architecte, et s'exclame :
-
"Mais cette construction a une valeur inestimable, monsieur ! et
vous osez suggérer d'en faire un restaurant ?
-
Oui, c'est cela. Ou alors, je ne vois qu'une solution : la
destruction totale.
-
Comme vous y allez ... Remplacez-le par un parking, pendant que vous
y êtes !
-
Un parking ... tiens, tiens ... Euh, pour cela, il faudrait faire en
sorte que l'on ait besoin de s'arrêter ici. Ou bien ... une
discothèque ?
-
Il en existe déjà une, pas loin.
-
Alors, quoi ? ...
-
Pourquoi donc, monsieur l'architecte, ne pensez-vous qu'à quelque
chose de commercial, qu'à un immeuble de rapport ?
-
Mais parce que notre époque le veut, les temps actuels sont ainsi
faits ! J'imaginerais bien, pour ma part, une refonte intégrale : On
couvre le toit de tuiles, pour faire "Sud de la France", ce serait
joli; on peint les murs extérieurs d'un enduit jaune du plus bel
effet, et on fait venir les touristes !
-
Arrêtez, c'est de la folie douce !
-
Bon. Enfin, bon ... Alors, on le démantèle, pierre par pierre,
qu'on numérote, et on le reconstruit à l'identique, au bord de la
mer, pour garnir une station balnéaire d'un bel élément décoratif.
Autour, évidemment, un grand parc d'attractions, où la petite
souris aux grandes oreilles noires trouvera son bonheur.
- Et moi, des Bâtiments
de France, je vois ici un aménagement culturel. Non monsieur, ce mot
n'est pas une injure. Bibliothèque, cinéma, ouverts à toutes les
cultures, non ce mot n'est pas une injure, ouverts à tous vents. Un lieu intellectuel, et non ce mot
n'est pas non plus un gros mot.
- Et le monsieur, là,
qui est venu donner l'avis de sa famille, propriétaire, qu'est ce
qu'il en pense ? Il faudrait peut-être lui demander son avis ?
- Ma famille et moi, nous
n'hésiterons pas une seconde : respect de sa structure,
reconnaissance d'un patrimoine intouchable, et métamorphose
intelligente ..."
- Tiens, ce sont des prénoms bretons, ça ! nous avons au moins cela en commun.
- Bof. Un hasard. Comme ces chemises de nuit : Normal, nous sommes dans le même centre d'accueil pour enfants ...
- Dis, j'ai lu dans ce vieux truc ...
- Arrête ! tu ne sais certainement pas lire.
- Si, je sais lire. C'est même toi qui m'as appris.
- Quoi ? C'est la première fois que nous nous voyons !
- Je me disais qu'il était temps de se bouger, de vivre, un peu. On s'encroûte, ici. Oui, je sais, je parle comme une grande personne. J'en ai rencontré beaucoup, par vouloir, par plaisir, ou par hasard. Alors, voici le texte sur lequel je suis tombé :
"Les gens", "le peuple",
"la population brestoise", "les Brestois", "celui
qui" ... Ces termes sont trop généraux, ou trop restrictifs,
pour désigner les passants qui côtoient ce monument aux morts,
émus, respectueux, ou indifférents.
Derrière la rangée d'arbres, un grand
espace marque le centre de la ville : Avant la guerre "les
Glacis"; puis "Place du Général de Gaulle", et enfin
"Place de la Liberté". Un point de ralliement, un repère,
pour beaucoup d'habitants. Mais aussi, en 2017, un repaire, de plus
en plus fréquemment, pour les dealers de toutes espèces, et même
pour les bagarres rangées ...
J'ai rarement entendu parler breton, à
Brest. Seule une vieille dame (Mme Kersauzon, oui comme le marin),
qui nous gardait parfois chez elle, nous chantait des comptines et
des ritournelles, dans cette langue qui n'était pas ma langue
maternelle. Elle n'a pas tenté de me l'apprendre, par contre je sais
faire du tricotin grâce à elle !
Je demandai un jour à mon père ce que
signifiaient ces mots : "D'hor bugale maro evit ar vro".
- "Regarde, c'est écrit de
l'autre côté : "A nos enfants morts pour la nation."
J'insistai : -"Mais notre pays,
alors, c'est la France, ou la Bretagne ?
Sur le blog-atelier "Miletune : sujet semaine 35/2017 -clic
Comme la nuit tombait, Gilles se décida à rentrer. Mais il se sentait progressivement attiré, aspiré, par le ciel irréel, par ce trou qui l'enjôlait, l'hypnotisait, irrésistible.
Les Gilles, dans le Nord, sont connus pour se débrouiller avec tout ce qui se présente, vraiment tout, et surtout aux vertes et aux pas mûres, pendant leurs défilés débridés ... Mais, sur ce coup-là, Gilles s'était soudain retrouvé seul au bord de la plage, sur la corniche, le long des cabines. Et il ne s'était jamais senti aussi bien depuis longtemps. Il était déjà ailleurs, épiait, scrutait, ressentait que ... qu'il s'élevait, doucement, délicieusement, jusqu'aux limbes !
Ses collègues de travail étaient accourus sur le bord de mer dès sa disparition, car ils le connaissaient : un gilles maritime d'une espèce très particulière, très aimable mais totalement imprévisible.
Soudain résonna sur la mer un long coup de klaxon. Le ciel s'était déchiré. un trou énorme se découpait à travers les nuages. Une très grande silhouette noire, creuse, vide : celle de Gilles. Elle commença à avaler tout doucement, puis plus fort, puis comme un gigantesque aspirateur, toute l'équipe. Des volées de coups de klaxons les attiraient, les piégeaient telles des sirènes.
Ils pénétrèrent tous, formant une jolie ronde, dans la brèche à présent béante. Ils prirent la main de Gilles et tout ce monde disparut en affichant de beaux sourires ...
Alors se referma ce que l'on nomme depuis ce jour "le trou de Gilles", sous de lourds grondements de tonnerre.