vendredi 13 décembre 2013

Esperanza

Pastel Aude Guilhou

Esperanza

Peu à, peu les notes se sont adoucies, la symphonie s’est encalminée, et Esperanza s’est envolée …

Tandis que sur la grande scène de l’Opéra, tous les acteurs de Carmen font revivre l’héroïne et son épopée, la spectatrice – s’est-elle assoupie un instant ? – rêve sa jeunesse, proche encore, dans la savane, paradisiaque, mais aussi diabolique.

Le regard perdu dans le vague, Esperanza a laissé reposer son menton sur le rebord du balcon. Carmen, les enfants, le torero, tout a disparu, et un documentaire défile à présent, étrangement, un de ces vieux films « coloniaux », caricatural, fourbi d’abus et de clichés.

Mais au milieu de tout cela s’avance soudain l’objet de ses songes éveillés : Le chef de la tribu, grand, beau et puissant – comme il se doit – s’arrête, tous s’inclinent à son geste. Il tend enfin les bras vers la jeune femme … au moment où la salle se vide : l’opéra est terminé.

3 commentaires:

  1. merci pour ce beau partage-
    bon week-end !! amitiés !!

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  2. Un joli texte pour un beau tableau... ou l'inverse !!!
    Bon dimanche
    Monelle

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  3. Un très beau moment. Merci, Loïc, j'aime beaucoup.
    Passez une douce journée.

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