Rêve d’enfance …
Parfois, un paquebot faisait escale au « Pordeu »
(le port de commerce de Brest), pour une visite touristique de la région, et je
m’attardais, oubliant souvent l’heure, devant les passerelles, les bastingages
où passaient de beaux messieurs en livrées d’un blanc immaculé : les
stewarts.
Je jouais à deviner le pays d’origine du navire, observant l’allure
et les visages de ces hommes, puis du nom sur la coque, et enfin (mais trop
facile !) le pavillon arboré à la poupe.
Comme beaucoup d’enfants nés dans un port, je rêvais de la
mer, tel Marius dans la trilogie de Pagnol, et l’imagination m’aidait bien
rapidement à être dans la peau d’un de ces stewarts au zèle professionnel, au
service de personnes fortunées, qui passaient leur vie à bord, traversant les
mers du globe. Et, bien évidemment, j’étais royalement reçu, dans les ports les
plus prestigieux … Enfin, je ne pouvais pas résister – et ne le tentait d’ailleurs
pas - au prestige de l’uniforme !
Or : Je me souviens qu’un jour nous devions, en classe
de CM2, évoquer la
profession de nos rêves. Aussitôt, j’avais répondu : « Stévard ! », ignorant la prononciation anglaise. Le maître, bien sûr, avait souri … Je corrigeai donc immédiatement le tir en m’exclamant : « Non ! instituteur ! »
profession de nos rêves. Aussitôt, j’avais répondu : « Stévard ! », ignorant la prononciation anglaise. Le maître, bien sûr, avait souri … Je corrigeai donc immédiatement le tir en m’exclamant : « Non ! instituteur ! »
Loïc, juin 2006
1 commentaire:
Bonjour Loïc... Ah ça me fait penser qu'enfant habitant la campagne j'étais entourée de fermes et fermière me tentait et puis... sténo/dactylo au bout du compte ! Merci pour Mil et Une aussi... Bien amicalement, jill bill
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