Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
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Loïc

vendredi 17 février 2017

Par la fenêtre

Par la fenêtre, je vois le brouillard, familier, habituel, un compagnon de voyages, de rêvasseries en échappées, d'espoirs en illusions.
En bas, des jeunes femmes poussent les landaus ou les poussettes, sur une belle allée plantée d'arbres alignés, plantés après la guerre pour tenter d'apporter un peu de vie et d'espoir en l'avenir à la ville meurtrie. Au loin, là-bas, la terre pénètre l'Atlantique. Depuis que papa a pu offrir à notre famille une 203 « commerciale », nous nous rendons parfois sur cette presqu'île, notre lieu d'évasion. Quelques kilomètres par la mer, mais cent par la route !
Une terre encore épargnée de tous les tracas de la ville "béton-bitume", fracassée, que les habitants ont réinvestie, se frottant les yeux pour effacer à jamais les démons et les traumatismes.
Sur notre presqu'île aussi naissent des enfants, des baby-boomers, et ils courent à travers les champs, en chantant, et même en sifflant : Je suis si fier d'avoir appris !
Ici, autour du calvaire, nous nous ressourçons autour d'un vrai paysage de Bretagne. Les femmes en noir qui sortent de l'église puis s'assoient pour commérer sur les bancs de pierre ont toujours été là, n'ont pas interrompu leurs conversations, jamais, semble-t-il. Tout est couleurs, calme, sérénité. Devant le collège privé, les "Frères à quatre bras" accueillent les adolescents en culotte courte qui accourent comme des piafs.
Les jeunes du bagad Bleuniou Sivi ("fleurs de fraises") accordent consciencieusement leurs cornemuses : fini le calme, mais bientôt le concert !
Mais ... Mon regard s'était perdu dans le vide.
Une image apparaît, furtive, incongrue, très dérangeante, menaçante. Un fantôme ? un mirage ? Un cauchemar ?
Fermée, la fenêtre; tirés, les rideaux.

Ce sous-marin est venu tout gâcher.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut très peu de chose pour briser un rêve
Amicalement
Claude

Tizef a dit…

euh ... un sous-marin (nucléaire), "très peu de chose" ?

LADY MARIANNE a dit…

ho dommage ce rêve interrompu !
un vilain sous marin fait sombrer ses idées-
bon week-end- amitiés -

Tmor a dit…

Surprenante histoire !

les Caphys a dit…

du côté de Brest donc. Moi j'ai connu la même chose à Lorient, ou plutôt côté Port-Louis à la sortie de la rade. PS : chouette le bagad bleuniou, j'ai zieuté sur le net

Tizef a dit…

Je vois que tu connais. la fenêtre est celle (imaginaire) d'un appartement du boulevard Gambetta, au-dessus de la gare et du Cours Dajot, face à la rade. Au fond, les terrains militaires, l'île Longue et ses secrets militaires, ses sous-marins atomiques ...
merci !

jill bill a dit…

Ah si vue sur un terrain militaire...le sous-marin s'explique donc, bon dimanche Loïc, jill

emma a dit…

retour dans la "vraie vie", fin du rêve...

almanito a dit…

La chute est brutale et donne toute sa force à cette rêverie nostalgique d'un temps révolu, hélas...